SALVINI - Giustificazione della rivoluzione di Corsica
A symbol of Corsican nationalism.
[SALVINI (Gregorio)]
Giustificazione della rivoluzione di Corsica, e della ferma risoluzione presa da’ Corsi, di non sottomettersi mai più al dominio di Genova
Oletta, Nella Stamperia della Verita, 1758
In-8° (185 x 130 mm), [2] ff. - 408 pp., parchemin, dos lisse, tranches marbrées (reliure à la hollandaise de l’époque)
Seconde édition parut l’année de l’originale (imprimée à Naples à la même adresse fictive mais indiquant pour lieu Corte) de ce manifeste révolutionnaire, considéré encore aujourd’hui comme un symbole du nationalisme corse. La présente bien que portant pour lieu d’impression Oletta aurait pu être imprimée à Livourne ou en Toscane.
La Révolution corse peut être considérée comme l’un des premiers mouvements de décolonisation des temps modernes : l’insurrection, d’origine paysanne, éclate en 1729, lorsque la population refuse de payer l’impôt à la République maritime italienne de Gênes, qui contrôle l’île depuis près de 4 siècles.
Des pamphlets révolutionnaires paraissent dès 1730. Mais c’est la Giustificazione qui, rédigée en italien et destinée aux cours étrangères, pèsera le plus dans la lutte contre Gênes.
Son auteur, Don Gregorio Salvini (1696-1789), proche de Pascal Paoli, y énumère 160 cas de mauvaise justice ou de mauvaise administration dues à la République de Gênes. La Giustificazione fera couler beaucoup d’encre, nourrissant le débat sur le droit des peuples à la révolution. Une nouvelle édition paraîtra en 1764, augmentée de réfutations dirigées contre les défenseurs de Gênes.
L’ouvrage, en tant que manifeste du nationalisme corse, conserve une grande importance : en 2015, l’autonomiste Gilles Simeoni, nouvellement élu président du conseil exécutif par l’assemblée de Corse, avait prêté serment sur une édition originale de la Giustificazione.
Plusieurs corrections manuscrites à l’encre brune de l’époque, vraisemblablement de la main du propriétaire de l’ouvrage cité ci-après.
PROVENANCE : Ex-libris, en partie gratté, manuscrit à l’encre brune en haut du contreplat supérieur « ex-libris Josezki Varzai (?) SScte Basil: Ganci [Gangi, Sicile ?] die 23 Augusti 1759 7.50 (?) » (non-identifié)
Quelques rousseurs, quelques feuillets légèrement brunis.
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