HENRIONNET - Précis de la Guerre d'Espagne d'après les rapports officiels jusqu'à la délivrance du Roi Ferdinand

HENRIONNET (F.)
Précis de la Guerre d'Espagne d'après les rapports officiels jusqu'à la délivrance du Roi Ferdinand
Rue Saint Denis, Paris :  Chez l'Auteur, 1823
(44 mm de diamètre), [22] ff. rondibules et [2] ff. collés dans les fonds, médaille-boîte en laiton doré (travail de l'éditeur)

Cette médaille-boîte présente à l'avers l'effigie du Duc d'Angoulème avec la mention "IL NOUS A RENDU LA VICTOIRE". Sur le revers, 2 couronnes de lauriers entourent l'inscription : "A LA GLOIRE DE L'ARMÉE FRANçAISE. 1823". Aux fonds de la boîte sont collés 2 feuillets dont l'un indique "Cet ouvrage /se trouve Chez l'Auteur, / Rue Saint Denis, N°.243. / à Paris.", l'autre porte les armoiries du duc.

Le texte, imprimé sur 22 feuillets rondibules, liés entre eux par un ruban de soie de manière à former  un  leporello (accordéon), évoque ce que les espagnols nomment en castillan "Ios Cien Mil Hijos de San Luis", "les cent-mille fils de Saint-Louis". Alors que le roi d'Espagne Ferdinand VII, issu de la famille des Bourbons, est obligé de laisser son trône en 1820 à des ministres libéraux, il demande en 1822 l'aide des monarques européens pour qu'il puisse retrouver son trône. Début 1823, le roi Louis XVIII annonce que le fils du futur Charles X,  le duc d'Angoulême, mènera une armée pour rétablir Ferdinand VII. Toute cette expédition est racontée sur ces petits rondibules, détaillant l'ensemble de la hiérarchie militaire composée essentiellement de généraux d'Empire passés à la cause des Bourbons, et toutes leurs actions menées dans divers endroits du pays.

Henrionnet est connu pour ses médailles à l'effigie de grands dignitaires de l'époque tels que Napoléon III, Louis XVIII ou Charles X. Il s'en servait notamment pour demander des faveurs.

L'art de la médaille connaît un nouvel essor au XIXe siècle avec pour point d'orgue l'Exposition universelle de 1900 à Paris. Sous la restauration et la Monarchie de Juillet, les graveurs mettent en avant la fonction commémorative de la médaille permettant ainsi de célébrer le pouvoir en place ou les grandes batailles. Sous le Second Empire puis sous la IIIe République, la médaille suscite un nouvel intérêt chez certains collectionneurs, ce qui permet aux médailleurs de laisser libre court à leur talent artistique.

Légère oxydation sur la tranche, liens de soie des rondibules coupés pour beaucoup.