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SHAKESPEARE / DUVAL / BRUYER - Hamlet

SHAKESPEARE / DUVAL / BRUYER - Hamlet

“Si je laisse mes os à la guerre cher Monsieur Kieffer” (If I die at war, dear Monsieur Kieffer)

SHAKESPEARE (William) / DUVAL (Georges, trad.) / BRUYER (Georges, ill.)
Hamlet
Paris : Auguste Blaizot & René Kieffer, « Collection éclectique », 1913
In-4° (291 x 221 mm), [1] pl - 227 pp. - [140] pl., maroquin noir, dos à 5 faux-nerfs, niche encadrée d’un double filet, ménagée au centre du plat supérieur et accueillant un décor mosaïqué de maroquin citron, beige, rose, brun et violet, serti au noir, charnières cuir, double-filet intérieur, contregardes et gardes de satin imprimées, gardes de papier marbré doré, tête dorée, couvertures et dos conservés, étui bordé (reliure signée RENÉ KIEFFER au contreplat supérieur et avec son étiquette imprimée à la première garde blanche).

L’exemplaire, non numéroté, porte à la justification la mention : « Imprimé pour Monsieur René Kieffer ». Il est agrémenté, d’une aquarelle originale inédite (dessin non retenu) et de 3 états des eaux fortes (eau-forte pure et état intermédiaire avec remarque), à l’instar des 20 exemplaires de tête. Le tirage total s’élève à 250 exemplaires numérotés.

Il est truffé d’une lettre autographe signée de Georges Bruyer envoyée à René Kieffer depuis le front de guerre : « Vous êtes le premier à qui je comptais envoyer de mes nouvelles car vous êtes de tous les hommes que j’ai frôlés dans la vie celui que j’aime le plus ; Quand on est au temps de guerre, qu’on a vu éclater pas mal de poilus tout autour de soi, qu’on vit au milieu des obus et qu’on peut mourir d’un moment à l’autre mon cher éditeur et ami, ce que je vous dis là prend une valeur singulière. Vous êtes le premier qui ayez cru assez en moi pour risquer quelque chose d’important sur ma tête. Vous l’avez fait d’une manière qui m’a conquis, et comme vous avez toujours été logique avec vous-même, vous m’avez toujours plu. [...] Si je laisse mes os à la guerre cher monsieur Kieffer, je tiens à ce que vous sachiez tout le bien que je n’ai jamais cessé de penser de vous, je tiens à ce que tout le monde le sache, je tiens à ce que vous sachiez que l’un des meilleurs jours que j’ai passé est celui où j’ai passé toute une bonne journée chez vous à la campagne avec Madame Kieffer, Lenoble et sa femme.  Et si par hasard je reviens de la guerre je voudrais supprimer le « monsieur » entre nous, et que vous me permettiez de vous appeler mon cher Kieffer tout court. »

L’ouvrage est revêtu d’une reliure illustrative (Hamlet interrogeant le crâne de Yorrick), différente de la reliure éditeur mais utilisant ses gardes illustrées par Bruyer (Saint Georges pourfendant le dragon, la dépouille du dragon) tirées en rouge sur satin jaune.  

Publiée par Kieffer et Blaizot pour la « Collection Éclectique », cette édition d’un romantisme noir est illustrée par Georges Bruyer de 71 eaux-fortes et bois gravés. Il réalise également, dans un style d’inspiration celtique, les encadrements décoratifs changeant à chaque acte.
Déjà reconnu comme graveur et contributeur de la presse humoristique (Rire, l’Assiette au Beurre), Georges Bruyer est découvert comme illustrateur par Kieffer, et travaille pour lui aux Ballades, rondeaux & chansons de Clément Marot (1910) et à Hamlet. Mobilisé sur le front de l’Aisne en 1914, Bruyer est blessé à la tempe par un éclat d’obus. Au cours de sa convalescence, il réalise une première série de gravures « de guerre», puis, en 1917, participe à la 5e mission des artistes aux armées : il produit à cette occasion une nouvelle série de gravures, 24 estampes de guerre. Bruyer collaborera avec Kieffer dans l’après-guerre à une édition des Caractères de La Bruyère (1926). Son oeuvre est récompensée par les médailles d’or, d’argent et d’honneur de la Société des artistes français ; il est décoré des médailles d’or et d’argent à l’Exposition Universelle de 1937. Le Musée de la Grande Guerre lui consacre en 2021 une exposition, Georges Bruyer, graver la guerre.

Monod 10286 ; Sanjuan 8

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