BRANSIET - Cours d’écriture
Cursive writing course with 40 exercise sheets and templates
[BRANSIET (Phillipe)]
Cours d’écriture d’après les auteurs les plus distingués, comprenant un texte explicatif & un grand nombre d’exercices gradués à l’usage des écoles chrétiennes
[Tours : Mame, 1852 ou 1856]
In-4°, (296 x 214 mm) [2] ff. 31 pp - [40] pl., demi-toile verte, dos lisse, plats de papier chagriné noir (reliure de l’époque)
Édition originale (1852) ou seconde édition (1856) de ce cours d’écriture cursive. Elle porte la signature de l’auteur attestant de son authenticité.
Les élèves y sont formés à l’écriture cursive-anglaise (la plus répandue, « avec ses pleins souples et moelleux, ses formes hardies »), à l’écriture ronde ou française (dont les caractères se rapprochent du cercle ou de l’ovale), à l’écriture batarde (« mâle, noble, et élégante »), à l’écriture coulée (liant les figures entre elles pas des effets bouclés ou par la continuité des contours) et enfin à l’écriture gothique (« grande et riche dans ses ornements »).
Dans son introduction, l’auteur évoque brièvement la position à adopter, les types de plumes, la différence entre écriture posée et écriture expédiée et les lettres radicales servant de base à la formation d’autres lettres. Il dispense en outre quelques conseils pratiques aux pédagogues (« si les lettres sont striées, on [dira à l’élève] que la plume porte trop sur la carne droite, ou bien qu’il tient ses doigts en crochet, ce qui rend la plume presque perpendiculaire. En montrant ainsi aux élèves la cause de chacun des défauts de leur écriture, on assure et on accélère leur progrès »).
Suivent 40 planches d’exercices et de modèles, décorées pour la plupart d’élégants ornements calligraphiques ; on note également la belle page de titre gravée par M. Colliard.
Ce cours est l’oeuvre de frère Philippe Bransiet (1792-1874), supérieur général des Frères des écoles chrétiennes, congrégation fondée par de la Salle et dévouée à l’éducation primaire. Sous le généralat de Frère Bransiet, d’une durée de 35 ans, la congrégation connaît un essor remarquable : on compte 2137 frères en 1838, contre 10 235 en 1874.
Si la qualité de l’enseignement dispensé par les Frères des écoles chrétiennes fut l’objet de débats, ses détracteurs même reconnaissaient son efficacité dans le domaine de la calligraphie. Gabriel Compayré jugeait ainsi « Elle n’excelle que dans les études où l’habitude matérielle de la main joue un plus grand rôle que le jugement et la force de l’esprit, dans l’écriture, le dessin et la cartographie. »
Reliure frottée et décolorée par endroits.
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