DUFRENOY - La Petite ménagère, ou l’Éducation maternelle

DUFRENOY (Adélaïde-Gillette)
La Petite ménagère, ou l’Éducation maternelle
Paris, A. Eymery, 1816.
2 vol. in-16°(143 x 96 mm) sur 4, demi-chagrin noir, dos à 5 faux-nerfs (reliés vers 1850).

Edition originale de ce vademecum (dont nous ne présentons ici que les deux premiers volumes) destiné aux jeunes filles ou aux mères qui, peut-être comme Nina, n’avaient pas eu la chance de bénéficier de la plus solide des instructions afin de paraitre avec avantage dans le monde. Ces deux volumes sont illustrés de 12 figures h.-t. On notera que le second volume est presque entièrement dédié à la cuisine avec de nombreuses recettes d’entrées, plats, desserts, confitures et liqueurs.

PROVENANCE :Éléonore-Justine Ruffin avec tampon humide en garde de chaque volume  : "S. A. la Princesse / Pierre-Napoléon / [symbole de la croix] 13 octobre 1905". Fille d’un ouvrier fondeur parisien, Éléonore-Justine Ruffin (1831 - 1905) rencontra Pierre-Napoléon Bonaparte après le décès de sa première compagne Rose Hesnard en 1852. En 1858, Nina met au monde un fils Roland puis une fille Jeanne naît en 1861 à l’abbaye d’Orval, en Belgique. En 1867, ils font célébrer leur mariage civil en Belgique dans leur villa des Epioux par le bourgmestre belge de Lacuisine ; mais ce mariage, non valide en France, sera refusé par Napoléon III. En 1870, suite à l’assassinat du journaliste Victor Noir par Pierre, le couple se réfugie en Belgique. Le 14 novembre 1871, le mariage est finalement célébré au consulat de France à Bruxelles. Devenue princesse, Nina ouvre à Londres une boutique de mode puis revient vivre à Paris. Elle s’éteint le 13 octobre 1905, à l’âge de 74 ans, dans le somptueux hôtel parisien de son fils situé au n° 10 de l’avenue d’Iéna.

Quelques frottements, petites fissures aux extrémités des mors du tome I, quelques rousseurs.