MERMET - Vierge au croissant de lune
Extremely rare and magnificent example of the fugitive revival of the illumination in France at the end of the 19th century
MERMET, C.
Vierge au croissant de lune
France, Paris, vers 1890.
Peinture sur vélin apprêté, signée en bas à droite : « C. Mermet ». Dim. du feuillet : 285 x 205 mm, dim. de la miniature : 190 x 132 mm.
Au sein d’un riche encadrement de rinceaux, de fleurs et de fruits, à gauche un arbre autour duquel s’enroule, tenu par un ange, un Phylactère avec l’inscription : « Sancta Maria Mater Dei Ora Pro Nobis : » (Sainte Marie, Mère de Dieu, Priez pour nous), à droite une grande fleur de lys couronnée sous laquelle se dresse un dragon rouge tourné en direction du Christ et de sa mère, tous deux couronnés. Au centre, sur un croissant de lune, drapée dans un habit bleu, entourée d’une multitude d’angelots, la vierge dans la lumière, tient l’enfant dans ses bras. Ils scrutent le dragon.
Ce thème iconographique de l’Immaculée Conception est issu du chapitre 12 de l’Apocalypse :
Puis il parut dans le ciel un grand signe : une femme revêtue du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête.
Elle était enceinte, et elle criait, dans le travail et les douleurs de l’enfantement.
Un autre signe parut encore dans le ciel : tout à coup on vit un grand dragon rouge ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes, sept diadèmes ;
de sa queue, il entraînait le tiers des étoiles du ciel, et il les jeta sur la terre. Puis le dragon se dressa devant la femme qui allait enfanter afin de dévorer son enfant, dès qu’elle l’aurait mis au monde.
Mme C. Mermet et sa fille I. Mermet furent les auteurs d’un Missel de première communion, de confirmation et de mariage (Paris, 1889). Imprimé en gothique, les encadrements des pages sont dessinés aux traits et destinés à être peints; il contient 115 pages de texte, 2 miniatures hors-texte, un grand nombre de lettres ornées. Mme Mermet produira aussi un petit volume de maximes puisées dans les Livres saints et les Pères de l’Église ; contenant 54 pages, toutes ornées de dessins différents et originaux destinés à être peints. Établie jusqu’alors à Paris au 13 Rue de Belzunce, elle s’installe en 1897 au 64 rue de Clichy et en plus de son activité de location de modèles en tout genre, se met à donner des cours d’aquarelle, de peinture, d’enluminure, de pyrogravure, etc.
Petits sauts de peinture notamment au bas de la feuille.
HINDMAN, Sandra, Manuscript illumination in the modern age: recovery and reconstruction, Mary and Leigh Block Museum of Art, Northwestern University, 2001 - pp. 148-154, Women and the cult of illumination in the later-nineteenth century France : L’art féminin par excellence ; Le coloriste enlumineur, Paris, Désclée de Brouwer, 1893-1898
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