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PEINTRE ANONYME - Vierge aux emblèmes des litanies / Annonciation

A rare and perfectly symbolic iconography of the contemporary worship

PEINTRE ANONYME
Vierge aux emblèmes des litanies dans une initiale «C» (124 x 132 mm)
AVE MARIA : Annonciation dans une initiale «M» (130 x 134 mm)
France, Paris (?), c. 1510 - 1520
 
2 initiales extraites d’un manuscrit médiéval tardif enluminé.

La première œuvre s’inspire de La Vierge aux Litanies employée pour la première fois dans le livre d’heures, imprimé en décembre 1502 par l’officine parisienne de Thielman Kerver. Kerver a quant à lui puisé dans le stock des modèles, constitué autour du Maître des Très Petites Heures d’Anne de Bretagne (Jean d’Ypres ?). Marie est à la fois la Femme de l’Apocalypse et la fiancée du Cantique des cantiques à qui sont appliquées toutes les métaphores bibliques qui constituent les litanies de la Vierge. Au sommet, sous le buste du Père éternel, un phylactère avec l’inscription tirée du Cantique des cantiques (IV. 7) : «Tota pulcra es [anima mea et macula non est in te]» (Tu es toute belle, ma bien aimée, et sans aucune tache). La Vierge occupe la partie centrale, mains jointes, les pieds reposant sur une nuée. Dieu le Père apparaît dans la partie supérieure dans des nuées. Tout autour de la Vierge se trouvent les symboles de ses litanies. Ces 15 attributs font référence aux 15 formules poétiques que sont : «electa ut sol» (resplendissante comme le soleil), «pulcra ut luna» (belle comme la lune), «Stella maris» (étoile de la mer), «porta celi» (porte du ciel), «si eut lilium interspinas» (comme le lis entre les épines), «exaltata cedrus» (cèdre surélevé), «plantatio rosae» (buisson de roses), «turris David cum pugnaculis» (tour de David, bâtie en forteresse), «oliva speciosa» (olivier à l’aspect brillant), «puteus aquarum viventium» (puits d’eau vive), «virga Jesse floruit» (tige de Jessé fleurie), «speculum sine macula» (miroir sans tache), «fons (h)onorum» (fontaine des jardins), «(h)ortus comlusus» (jardin clos), «civitas dei» (cité de Dieu). Cette traduction de la Conception Immaculée de Marie hors du temps, envoyée par Dieu sur la terre en vue de la rédemption des humains, apparaît à la toute fin du XVe siècle et disparaît après le concile de Trente au profit de la simple Vierge au croissant de lune ; le dogme de l’Immaculée Conception n’a d’ailleurs été promulgué qu’en 1854 par le pape Pie IX.

La seconde, iconographie traditionnelle, représente l’Annonciation. Ici, les deux visages ont subi des repeints, probablement, au XIXe siècle.

Les deux miniatures sont indissociables.

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