[Poèmes poissards et tableaux parisiens]
A collection of the best fishy tales
[RECUEIL FACTICE]
[Poèmes poissards et tableaux parisiens]
1755-64
In-16° (159 x 100 mm), 71 pp. - 48 pp. - 28 pp. - 48 pp. - 24 pp., demi-veau brun, dos lisse orné (reliure de l’époque)
Recueil factice de 5 pièces de la seconde moitié du XVIIIe siècle, poèmes poissards et tableaux de moeurs parisiennes.
Intéressant témoignage de la vie culturelle de la capitale, où le parler du bas peuple des Halles devient pour la Haute Société objet de littérature, et où le développement des Boulevards, notamment, contribue à redéfinir le divertissement.
Comprend :
1) [JUNQUIÈRES, (Jean-Baptiste de)]
Caquet-bonbec, La poule à ma tante, Poème badin
s. l. n. n., 1764
71 pp.
Édition basée sur l’originale (en 6 chants). Ce poème grivois mettant en scène les aventures d’une jolie « poule » paraît pour la première fois en 1763 et fait la même année l’objet d’une nouvelle édition augmentée d’un 7e chant. Agacé, le baron von Grimm note dans une lettre à Diderot : « Nous sommes, depuis quelque temps, incommodés de beaucoup de petits poëmes. M. de Junquières a donné l’hiver dernier Caquet Bonbec, la Poule à ma Tante, poëme badin, dans lequel il n’y a pas le mot pour rire. Ce poëme vient d’être réimprimé, et augmenté d’un chant. Cela prouve qu’il y a des quartiers dans Paris où ces platitudes réussissent. » (15 juin 1763)
Barbier I, 497 pour l’édition originale (Panckoucke). Mouillure à la plupart des feuillets.
2) [CAILLEAU (André-Charles)]
Le Gouté des Porcherons, ou nouveaux discours des halles et des ports entremêlés de plusieurs chansons grivoises sur des airs communs, suivis d’une Lettre amoureuse d’un charbonnier à Mademoiselle Catau, ravaudeuse, avec une description chimérique d’un être de raison, fabriqué de pièces rapportées, habillé d’une étoffe à double-sens, lequel fut construit par une assemblée d’équivoques, assisté du génie burlesque, le tout pour servir de dessert au déjeuné de La Rapée
De l’imprimerie de Madame Angueule, Blanchisseuse de Gros Linge, à la grenouillère [Paris : Cailleau, 1759]
48 pp.
Édition originale (?) rare de cette pièce d’inspiration poissarde mettant en scène la collision entre différents milieux sociaux dans le quartier des Porcherons. Le titre diffère du seul autre exemplaire disponible à la vente ce jour.
3 bibliothèques françaises : BnF (Arsenal), Sainte-Geneviève, Senlis.
Barbier II, 548
3) [ANONYME]
Les Délices du jour
Amsterdam et Paris : Cailleau, 1755
28 pp.
Édition originale de cette ode facétieuse à la promenade sur les Boulevards introduite par une intéressante mise en abyme au cours de laquelle la « minaudière » Rosalie et le financier Lisimont se proposent de lire Les Délices du jour, brochure « des plus légères» (p. 9), en chemin vers le Boulevard.
« Ainsi le Boulevart à des avantages pour tout le monde, il embellit la laide, il prête de nouveaux agréments à celle qui en est déjà pourvue ; une femme de bon ton n’y est point excédée, anéantie ; une Duchesse de Finance ne craint pas d’être heurtée par des petites Bourgeoises, elle les voit ramper à ses pieds dans des tourbillons de poussière (ce qui est délicieux pour une femme de son rang et de sa naissance » (p. 14)
Deux bibliothèques françaises : BnF (Tolbiac) et Rouen.
Déchirure sans manque au feuillet de titre
4) VADÉ (Jean-Joseph)
La Pipe cassée, poëme epitragipoissardiheroicomique.
Sur le port au bled : Duchesne, s. d.,
48 pp
Mention de 3e édition
5) VADÉ (Jean-Joseph)
Les quatre bouquets poissards. Suite de la pipe cassée
A la grenouillère : Duchesne, s. d.
24 pp.
Mention de 3e édition. Rousseurs.
Chef d’oeuvre du genre poissard, La Pipe cassée paraît pour la première fois sans nom d’auteur chez Pierre Bonne-Humeur. Les Quatre Bouquets poissards lui fait suite.
Reliure frottée, coupes et coins rognés.
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