ALLETZ - Abrégé de l'histoire grecque à l'usage des collèges
Bound with the coat of arms of Louis-François Néel de Christot, Bishop of Séez
[ALLETZ (Pons Augustin)]
Abrégé de l'histoire grecque à l'usage des collèges, Et de tous les lieux où l'on instruit la jeunesse, tant de l'un que de l'autre sexe
Paris, Nyon, 1763
In-12° (169x103 mm), xvi - 549 - [2] pp. - [1] p. bl., veau havane marbré, dos a 5 nerfs orné, roulette sur les coupes, tranches rouges (reliure de l'époque)
Édition originale rare de cet ouvrage attribué par Barbier, qui n'en cite d'ailleurs que des éditions postérieures, au compilateur montpelliérain Alletz.
PROVENANCE :
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Louis-François Néel de Christot (1698-1775), évêque de Séez, armes sur les plats. Louis-François Néel de Christot est nommé conseiller-clerc au parlement de Normandie en 1719, chanoine à Bayeux et vicaire général et doyen de Bayeux en mars 1728. Il est abbé de Notre-Dame de Silly, en 1728 et de Saint-Ferréol d'Essommes en 1733. En 1736-1737, il fait entièrement reconstruire l'hôtel du Doyen de Bayeux. Néel est évêque de Séez en 1740. Confirmé le 11 novembre, il est consacré en décembre par le cardinal Nicolas de Saulx-Tavannes, archevêque de Rouen. La compagnie de Jésus ayant été à cette époque supprimée en France, il remet la direction de son séminaire à la société des eudistes.
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"Ex libris Daquin", mention manuscrite à l'encre brune en page de titre. Joseph Daquin (1732–1815), vraisemblablement avant qu'il ne soit reçu comme médecin. Il utilisera après la mention "Daquin D. Medicus." Né à Chambéry d’une vieille famille bourgeoise, il va passer son doctorat de médecine à Turin. On le voit aller à Paris et à Montpellier avant de revenir définitivement à Chambéry. Il a herborisé avec Rousseau dans les Bauges, et joué à la paume avec le comte d’Artois, frère de Louis XVI. Célibataire ayant à sa charge deux sœurs infirmes et une mère malade, constamment dévoué à ses malades il eut une vie fort occupée mais sans éclats. Dès 1765 il fut membre de la loge des « trois mortiers » puis de la loge de la Sincérité. Il participe en 1772 à la fondation de la « société d’agriculture, des arts et du commerce de Chambéry ». Il fut élu officier municipal de 1792 à 1796 (démission) puis de 1797 à 1804 devint professeur d’histoire naturelle à l’école centrale de Chambéry jusqu’à la disparition de celle-ci En 1800 il entre au Conseil général du département mis en place par Bonaparte (jusqu’en 1806) et en 1804 au jury médical du département. Il prend également la charge de bibliothécaire de la Ville de Chambéry. Ce précurseur de la psychiatrie, considéré comme l’un des premiers aliénistes, est surtout connu pour avoir été médecin de l’hospice de sa ville natale à partir de 1768. Il va ensuite prendre en charge, vingt ans plus tard, les « insensés ». Les observations qu’il mène et les traitements qu’il expérimente l’amènent à rédiger trois ans plus tard La Philosophie de la folie (1791), ouvrage où l’excellent praticien qu’il est se double, en bon fils des Lumières, d’un philanthrope. Il meurt d’une fluxion de poitrine le 11 juillet 1815 en pleine occupation autrichienne.
Manque à la coiffe supérieure, coins frottés.
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