Révolutions de Portugal [AVEC] Du gouvernement civil [AVEC] Le Ministre de Wakefield
A trio of works from the library of Madame de Staël's and Louis-Philippe's butler
PROVENANCE : Joseph Uginet (Versailles, 1771 - Paris, 1853), ex-libris « J. Uginet » contrecollé sur les contreplats supérieurs et tampon humide rouge « BIBLIOTHEQUE DE STE PÉRINE » aux titres. Entré au service de Germaine de Staël comme simple valet de chambre vers 1790, Uginet devint vite son homme de confiance. Passé au service de Louis-Philippe d’Orléans en 1814, il sera nommé, en 1830, grand-maître des valets de la Cour. Après la révolution de 1848, il se retira à Sainte-Périne, maison de retraite onéreuse où il décédera ; il possédait une bibliothèque de cinquante volumes qui forma le fond de la bibliothèque de l'institution.
VERTOT (René Aubert de)
Révolutions de Portugal
Paris : de l'imprimerie de Belin, 1792
In-12° (171 x 108 mm), xii pp. - 382 pp., demi-basane, dos lisse orné de filets, plats de papier marbré rose (reliure de l'époque)
Histoire, fort estimée en son temps, de la révolution portugaise de 1640. Impression sur papier bleuté.
L'abbé de Vertot fit paraître son Histoire de la Conjuration du Portugal en 1689, et connut aussitôt le succès : la Glorieuse Révolution anglaise venait de s'achever, et l'intelligentsia littéraire, intriguée par les événements, fouillait l'histoire à la recherche de parallèles. Madame de Sévigné, Bossuet et le très critique père Bouhours louèrent tous l'élégance de son style. En 1701, l'auteur publia, sous le titre Histoire des Révolutions du Portugal, une nouvelle édition de l'ouvrage augmentée de détails sur la monarchie portugaise et sur Alphonse IV, qui régnait alors sur le pays. Il signa également, entre autres ouvrages, une Histoire des révolutions arrivées dans le gouvernement de la République romaine et une Histoire des Révolutions de Suède dont le succès fut tel que la cour de Stockholm chargea un envoyé de l'engager à composer une histoire de Suède.
Petit manque à la coiffe de tête, coins et coupes frottés, papier bruni à certains cahiers.
[AVEC]
LOCKE (John) / MAZEL (David, trad.)
Du gouvernement civil, traduit de l'anglais. Septième édition, exactement revue et corrigée sur la dernière édition de Londres, et augmentée de quelques notes par L. C. R. D. M. A. D. P.
Paris : chez André, An III (1795)
In-12° (171 x 108 mm), xvi pp. - 342 pp. - [1] f., demi-basane, dos lisse orné de filets, plats de papier marbré rose (reliure de l'époque)
Réimpression de l'édition parue à en 1755 à Amsterdam chez J. Schreuder & Pierre Mortier le jeune, avec la traduction de David Mazel (parue un an après l'originale anglaise et fort décriée par Locke, bien qu'influente en France) et des notes par Rousset de Missy. Cette édition avait déjà été réimprimée en 1780 à Amsterdam, chez Bartelemi Vlam.
Paru anonymement en 1689, ce double-essai, dans lequel Locke justifie les réformes engagées par Guillaume III au lendemain de la Glorieuse Révolution, n'atteignit la notoriété que dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. La déclaration d'indépendance des États-Unis en reprend textuellement quelques éléments.
Petit manque à la coiffe supérieure, coins frottés, papier uniformément bruni, pâle mouillure angulaire à quelques cahiers, manque marginal aux pp. 37-40.
[AVEC]
GOLDSMITH (Oliver) / YMBERT (J. -G. trad.)
Le Ministre de Wakefield ou Histoire de la Famille Primrose, traduit de l'Anglais de Goldsmith, avec les Poésies rendues en vers, et quelques notes, par J. -G. Ymbert fils
Paris : chez Lesguilliez, an XI - 1802
2 vol. in-12° (171 x 108 mm), [1] f. - [1] pl. - [1] f. - xliv pp. - 246 pp. - [1] f. + [1] f. - [1] pl. - [1] f. - 257 pp. - [1] f., demis-basane brune, dos lisse avec pièce de titre rouge et pièce de tomaison verte, filets dorés, plats de papier moucheté (reliure de l'époque)
Première édition de cette troisième traduction française du Vicaire de Wakefield, avec une préface sur la vie de l'auteur. L'ouvrage est illustré en frontispice de deux gravures réalisées par Adam d'après Huot.
Publié pour la première fois en 1766, The Vicar of Wakefield connut un succès immédiat. Considéré tantôt comme un roman sentimental, tantôt comme une parodie du genre, l'ouvrage de Goldsmith marqua durablement la littérature à venir : il est ainsi cité aussi bien par Stendhal (Vie de Henri Brulard) que par Jane Austen (Emma), Schopenhauer (« L'art d'avoir toujours raison »), Mary Shelley (Frankenstein), Charles Dickens (David Copperfield, Le conte de deux cités) ou encore Goethe (Les souffrances du jeune Werther).
Frottements, rousseurs légères. Vol. 1 : trous marginaux aux pp. 7-8, manque marginal aux pp. 51-52 et 99-100 ; vol. 2 : mouillure en pied au frontispice et à quelques feuillets
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