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BOURSAULT - Ne pas croire ce qu’on voit, histoire espagnole [SUIVI DE] Artemise et Poliante, nouvelle

BOURSAULT - Ne pas croire ce qu’on voit, histoire espagnole [SUIVI DE] Artemise et Poliante, nouvelle
BOURSAULT - Ne pas croire ce qu’on voit, histoire espagnole [SUIVI DE] Artemise et Poliante, nouvelle
BOURSAULT - Ne pas croire ce qu’on voit, histoire espagnole [SUIVI DE] Artemise et Poliante, nouvelle

A survivor of the Tuileries fire

BOURSAULT (Edmé)
Ne pas croire ce qu’on voit, histoire espagnole [SUIVI DE] Artemise et Poliante, nouvelle
Paris, Le Breton, 1739
2 tomes en 1 vol. in-12° (163 x 109 mm), 314 pp. + 242 pp. - [2] ff. - [1] f., veau marbré, dos à 5 nerfs orné, tranches rouges (reliure de l’époque)

Réunion de 2 éditions posthumes de romans d’Edmé Boursault parus pour la première fois en 1670.

Auteur de 16 pièces de théâtre, de fables, d’articles de journaux et de romans, Boursault (1638-1701) est aujourd’hui mieux connu comme polémiste. Monté à Paris à l’âge de 13 ans, alors qu’il ne maîtrisait encore que le patois bourguignon, il apprit le français en autodidacte et, tout en cherchant à s’attacher à des protecteurs influents, usa de sa plume acérée pour chercher querelle aux grandes figures littéraires de son époque. Ainsi, avec seulement trois comédies à son actif, il s’en prit à L’École des femmes dans son Portrait du peintre, ou la Contre-critique de L’École des femmes (1663). Molière répliqua en octobre de la même année avec L’Impromptu de Versailles, comédie dans laquelle il qualifiait Boursault d’« auteur sans réputation » et l’accusait de l’avoir attaqué « pour se faire connaître ». Ironie du sort, L’Impromptu de Versailles fit beaucoup pour la notoriété de Boursault.

Boursault se montra également hostile envers Boileau et, dans les premières pages d’Artemise et Poliante, ridiculise le Britannicus de Racine :

« Je sortis de l’Hotel de Bourgogne, où l’on venoit de représenter pour la première fois le BRITANNICUS de Monsieur Racine, qui ne menaçoit pas moins que de mort violente tous ceux qui se mêlent d’écrire pour le Théâtre. [...] je m’etois mis dans le Parterre pour avoir l’honneur de me faire étouffer par la foule : mais [...] je me trouvai si à mon aise que j’etois résolu de prier Monsieur de Corneille que j’apperçus tout seul dans une loge, d’avoir le bonheur de se précipiter sur moi. »

Le roman Ne pas croire ce qu’on voit, quant à lui, s’inspire librement d’une comédie du dramaturge espagnol Pedro de Calderon, La Casa con dos puertas

PROVENANCE : « Bibliothèque des Tuileries », tampon bleu au titre. L’ouvrage est probablement issu de l’une des bibliothèques princières d’Ancien Régime qui furent transportées aux Tuileries après la Révolution ; il s’agirait ainsi d’un « rescapé » de l’incendie des Tuileris (1871) au cours duquel quelque 80 000 ouvrages furent détruits. Malgré nos recherches, nous n’avons trouvé aucun autre volume portant le même tampon humide. 

Manque à la coiffe de tête, coiffe de queue manquante, dos échauffé (cuir noirci et rétracté avec petits manques), mors fendus en queue sur 4 cm, manque à la pièce de tomaison, un coin frotté. Petits galeries en marge interne et légère mouillure angulaire au début de Artemise et Poliante

 

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