DE GENTILLY [MÉNEGAULT DE GENTILLY] - Delphina, ou le spectre amoureux, histoire véritable, tirée de l’Espagnol, et enrichie de notes curieuses
Missed assassinations, fighting crocodiles, exorcism, etc.
DE GENTILLY (A. P. F. M.) [MÉNEGAULT DE GENTILLY]
Delphina, ou le spectre amoureux, histoire véritable, tirée de l’Espagnol, et enrichie de notes curieuses
Paris, Le prieur, an VI (1798)
2 tomes reliés en 1 vol. in-12° (133 x 86 mm), 128 pp. et [1] f. de pl. + 160 pp. et [1] f. de pl. - basane brune, dos lisse orné de fleurons, filets et roulettes, encadrement d’une roulette sur les plats, roulette sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées (reliure de l’époque).
Édition originale (on connaît également une édition parue sans date chez Delarue et Castiaux, vraisemblablement plus tardive, vers 1810) de ce rarissime roman galant aux teintes gothiques se déroulant sur l’île de Saint-Domingue (Haïti). Assassinats manqués, luttes contre les crocodiles, rencontre avec un esclave marron et exorcisme d’un Jacobin libidineux grimé en fantôme rythment ce curieux récit. L’ouvrage est illustré de deux frontispices représentant l’amant à l'apparence spectral et l’héroïne manquant d’être dévorée par un crocodile.
« Elle se sentit éveiller doucement par une main légère qui pénétrait dans son lit : dans le moment qu’elle voulait s’en saisir pour en arrêter l’indiscrétion, toute sa chambre fut éclairée d’une lumière subite. Elle fit aussitôt maints signes de la croix sur elle en fermant les yeux ; la clarté disparut, mais ils n’eurent pas la force de chasser le lutin, et la main invisible recommença son ménage. Alors, ouvrant les yeux, Inezille aperçut au pied du lit une grande croix de lumières entourée de caractères épouvantables ; et sous une image de la Vierge qui dominait la croix, elle lut ces deux mots : Tais-toi, qui étaient écrits en lettres de feu, et très distinctes. » (pp. 50-51)
Ménegault (ou Ménegaud) de Gentilly (vers 1770-vers 1830), aurait signé plusieurs romans du genre : Stéphanor, ou les avantures d’un jeune portugais ; Alphonse et Lindamire, ou, La vengeance ; Angéline et Valmore, ou, La morte vivante.
OCLC : Stockholm. Oxford mais dans l’édition Delarue et Castiaux. Parmi les ouvrages de l’auteur, on ne trouve en France que Alphonse et Lindamire, ou La vengeance et Angéline et Valmore, ou, La morte vivante (BnF Tolbiac).
PROVENANCE :
1. « JEAN BENJAMIN BERNELLE » (1795-1877), ex-libris gravé contrecollé au contreplat supérieur. Chevalier de la LH, fils de Pierre-Antoine Bernelle (1748-1834), lieutenant-colonel d'infanterie.
2. « Le marquis du Boutet », ex-libris gravé armorié contrecollé au contreplat supérieur à la devise « Virtus Omnia Vincit ». Jean-Baptiste-Alexis du Boutet de Maranville (1742-1802), mousquetaire puis capitaine de cavalerie, seigneur de Maranville, d'Irceville, d'Orancourt, de La Tour et de La Motte de Veuxaulle. La famille du Boutet, originaire de Champagne, était en effet fixée en Bourgogne depuis plusieurs générations.
Gay - 849 ; coiffe de tête manquante, mors supérieur fendu, accroc au plat supérieur, coins frottés, papier uniformément bruni, pâle mouillure marginale en gouttière à quelques feuillets.
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