DE VOGÜÉ - Jean d’Agrève
A mosaiced binding decorated with Ślepowron
DE VOGÜÉ (Eugène-Melchior, Vicomte)
Jean d’Agrève
Paris, Librairie Plon, Les petits-fils de Plon et Nourrit, 1929. Mention de 82e édition.
In-8° (188 x 129 mm), [2] ff. - 322 pp. - [1] ff., chagrin brun, dos à nerfs orné, encadrement d’un filet doré sur les plats avec armes mosaïquées au centre du plat supérieur, charnière intérieure cuir, encadrement intérieur d’un double-filet doré, tête dorée, non rogné en gouttière et en queue, couverture et dos conservés (GEORGES WEIKERT MULHOUSE).
Le Ślepowron a été utilisé par de nombreuses familles de l’aristocratie polonaise. Il est donc difficile de définir la provenance précise de l’ouvrage.
Marie-Eugène-Melchior de Vogüé (1848-1910) diplomate et homme de lettres français, spécialiste de la littérature russe, signe ici un roman qui illustre dans la fiction sa théorie selon laquelle le « roman russe » est « une religion de la souffrance ». Le narrateur, Nestor du Plantier, "diplomate d'âge mûr", ressemblant à la figure de l'auteur, rapporte une histoire d'amour exceptionnelle, digne de celle de Tristan et Iseult, entre Jean d’Agrève, aristocrate marin, et Hélène, beauté éblouissante : «Cette beauté me frappa plus vivement encore quand l'inconnue se tourna vers nous, redressa sa taille cambrée sur la lisse. Souple et svelte, sa personne brisait à ce moment le faisceau lumineux que le soleil plongeant dardait sur l'arrière du navire. Debout dans cette gloire d'apothéose, détachée sur le globe rouge, elle était vêtue de la clarté vermeille.». Le roman est traversé par les débats de l'époque, entre libéraux et conservateurs.
Ex-libris imprimé au contre-plat supérieur de l'artiste-peintre et illustratrice toulousaine Moussia de Saint-Avit.
Un coup, petites épidermures, marques blanches.
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