[DEFOE] - Mémoires et avantures de Madlle. Moll Flanders, écrits par elle-même. Traduit de l’anglois.
Rare French edition in contemporary binding of those "Memoirs of a Criminal".
[DEFOE (Daniel)]
Mémoires et avantures de Madlle Moll Flanders, écrits par elle-même. Traduit de l’anglois.
Londres, Nourse, 1761
In-16° (160 x 100 mm),[2] ff. - 232 pp., basane, dos lisse orné, encadrement d’un filet à froid sur les plats, tranches rouges (reliure de l’époque)
Première et unique édition française. L’originale avait paru à Londres en 1722 sous le titre The Fortunes and Misfortunes of the Famous Moll Flanders.
Si l’on attribue depuis 1770 ce roman picaresque à Daniel Defoe, l’édition originale, parue sans nom d’auteur (comme l’originale française) se présente comme une autobiographie. Sous le pseudonyme de Moll Flanders se dissimulerait Moll King, de son vrai nom Elizabeth Adkins, criminelle détenue dans la prison londonienne de Newgate, où Defoe la rencontra en 1721 alors qu’il rendait visite au journaliste Nathaniel Mist.
Voleuse, escroc, Moll Flanders, se faisant passer pour une riche veuve, cherche à attirer dans ses filets un homme fortuné. Elle se mariera 5 fois, abandonnant ses enfants, et épousera par un hasard malencontreux son propre frère. Ses pérégrinations la mèneront dans les bas-fonds de Londres et dans la colonie britannique de Virginie, où elle reconstruira sa vie repentie et enfin prospère, aidée par son fils issu de sa relation incestueuse.
Comme Roxana (1724), Moll Flanders emprunte aux codes de l’autobiographie spirituelle, typique de la littérature protestante du XVIIe siècle : l’autobiographie spirituelle, construite sur une alternance entre péché et faux-repentir, culmine à une conversion finale.
CCFr : BnF (Arsenal) et Bar-sur-Aube. OCLC : 8 copies, Allemagne (stuttgart, Dresde, Bamberg, München), suède (Stockholm), Royaume-Uni (BL), USA (Harvard, Yale, Univ. of California)
PROVENANCE : « EX-LIBRIS ROB. DE BILLY », ex-libris gravé armorié contrecollé au contreplat supérieur. Ambassadeur itinérant de l’Ordre souverain de Malte, le comte Robert de Billy (1894-1991) fonda en 1946 la Maison de l’Amérique latine, qu’il présida jusqu’en 1982.
Mors supérieur et coins frottés, mouillure claire aux tout premiers feuillets : gardes, faux-titre et titre, rares rousseurs et quelques rares feuillets brunis.
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