GONCOURT - La Lorette
Charming small book become unusual
GONCOURT (Edmond et Jules, de)
La Lorette. Deuxième édition.
Paris, Dentu (imprimerie Simon Raçon et Cie), 1853.
In-64° (117 x 78 mm), [32] ff., demi-chagrin aubergine à coins, dos à cinq faux-nerfs orné, filet doré sur les plats, tête dorée, non rogné en gouttière et en queue, couvertures conservées (reliure de l’époque).
Deuxième édition peu courante. L’ouvrage paru en six articles dans le Paris (3 novembre 1852 - 26 janvier 1853), puis dans l’Éclair sous le titre : Les lèpres modernes. Dédiée à Gavarni, la Lorette paru en volume durant l’été 1853. Le succès de ce petit volume publié à 50 centimes fut prodigieux : « Je veux que le diable m’emporte si j’ai jamais vu autant d’idées et de palpantes observations réunies dans un aussi petit volume. » (Étienne Eggis, n° 33 de L’Éclair daté du 21 août 1853), on dit qu’il s’en vendit 6000 exemplaires en quelques jours. En atteste cette note à l’encre sur la couverture : « Épuisé - rarissimme [sic] Cout . 3 francs. » Notre exemplaire fut qui plus est entièrement interfolié par des serpentes, preuve de tout l’intérêt que l'on portait à l’ouvrage.
Les Goncourt protestent contre l’attendrissement du public pour la Courtisane amoureuse, capable de désintéressement et de sacrifices à l’être aimé, bref contre « l’assomption de la lorette » qui avait été un des thèmes essentiels de la littérature romantique (L’Esther et la Coralie de Balzac). Elles ont, selon eux, toutes « le même dieu : le dieux cent sous » et sont « poétiques comme des tirelires. »
Quelques rousseurs et frottements ; Delzant - 330-331 ; Tourneux - 20 ; Vicaire - III,1027.
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