JÜNGER - La Paix
“These one hundred and fifty pages I've written about peace have given me more trouble than the thousands I've devoted to war”.
JÜNGER (Ernst) / BANINE (trad.) [Umm-El-Banine Assadoulaeff] / PETITJEAN (Armand, trad.)
La Paix
Paris : La Table ronde, 1948
In-12° (188 x 125 mm), 151 pp. - [3] ff. - [1] f. bl., plein maroquin noir, dos lisse, tête dorée, premier plat de couverture conservé (reliure moderne)
Édition originale française, précédée d'une lettre à Banine, amie et traductrice de l'auteur, et d'une introduction par Armand Petitjean.
Un des 52 exemplaires numérotés sur Alfa mousse navarre (celui-ci le n°21), second grand papier après 18 exemplaires sur vélin pur fil Lafuma.
Ernst Jünger compose secrètement cet essai en 1941, alors qu'en tant qu'officier de la Wehrmacht, il est nommé à l'état-major de Paris. Manifeste contre le nihilisme dont Jünger considère le nazisme comme un avatar, La Paix aurait nourri l'idéologie des conspirateurs de l'opération Walkyrie (introduction, pp. 23-24).
Figure controversée en France comme en son pays, Ernst Jünger rencontre le succès avec ses mémoires de soldat, puis publie dans l'entre-deux-guerres de nombreux articles nationalistes participant du mouvement de la "révolution conservatrice". Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Jünger rédige toutefois, outre La Paix, le roman Sur les falaises de marbre (1939), souvent interprété comme une dénonciation de la barbarie nazie. Ses publications d'après-guerre revendiquent un anarchisme individualiste influencé par la pensée de Max Stirner.
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