[MASON] - Les punitions des chinois
First edition bound in contemporary morocco of this macabre collection of plates illustrating Chinese tortures
[MASON (William Henry)]
Les punitions des chinois représentées en vingt-deux gravures : avec des explications en anglais et en français - The Punishments of China, illustrated by twenty-two engravings: with explanations in English and French
London [Londres], William Miller, 1801
In-f° (360 x 265 mm), [27] ff. - 22 pl., maroquin rouge à long grain, dos à 5 faux-nerfs orné, décor d’un triple filet, de deux frises à froid et d’un encadrement « à la grecque » sur les plats, roulette sur les coupes au niveau des coins, roulette intérieure, tranches dorées (reliure de l'époque)
L’ouvrage, imprimé sur beau papier vélin fort, bilingue anglais-français, décrit 22 supplices (bastonnade, torsion des oreilles, torture des doigts, brûlure des yeux, amputation, décapitation...) illustré chacun d’une planche rehaussée à l’aquarelle et gravée en pointillé par John Dadley, d’après des originaux réalisés par l’artiste (ou studio) cantonais Pu-Qua. L’auteur, William Henry Mason, major des Royal Madras Fusiliers, aurait acquis ces peintures vers 1790 lors d’une escale à Canton. La Chine était alors hostile aux étrangers, et plus particulièrement aux britanniques, qui ne pouvaient circuler librement dans le pays. Mason parvint cependant, par l’intermédiaire de marchands cantonais, à obtenir les peintures et informations qui serviront de base à deux livres de planches : The Costumes of China (William Miller 1800) et le présent ouvrage.
Bien que certains des supplices évoqués dans l’ouvrage soient explicitement décrits comme abolis (« supplice de couper le jarret à un malfaiteur ») ou archaïques, et que d’autres paraissent relever plus de la rumeur que de la réalité (« manière de brûler les yeux avec la chaux »), Les punitions des chinois contribua à soulever, dans les pays occidentaux, des inquiétudes quant à la sévérité perçue du système judiciaire chinois, et nourrit la sympathie du public pour la mission « civilisatrice » de l’Empire.
Mors, coiffes et coins frottés, traces sombres sur le plat inférieur, léger transfert des gravures sur la page en regard, rares rousseurs.
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