MATON DE LA VARENNE - Camille et Formose, histoire italienne
One of the two rare sentimental novels by a fervent opponent of the Revolution
MATON DE LA VARENNE (P. A. L.)
Camille et Formose, histoire italienne
Paris, Rochette, 1798
2 tomes reliés en 1 vol. in-12° (135 x 87 mm), [1] pl. 179 pp. - [1] pl.- 173 pp., basane brune, dos lisse orné de fleurons, filets et roulettes, encadrement d’une roulette sur les plats, roulette sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées (reliure de l’époque).
Deuxième édition, l’originale parut chez le même en 1795. Elle est augmentée d’un « avertissement » vitriolique adressé à M. Lucet, « à qui la qualité d’homme de lettres [...] appartient comme à certains facteurs » (p. v) : celui-ci aurait accusé l’auteur d’avoir vendu sa plume à l’imprimeur André. Une troisième sera publiée en l'an VII.
Camille et Formose, jeunes gens originaires de Florence, tombent amoureux. Mais des jaloux interviennent, faisant circuler une rumeur selon laquelle Camille chercherait uniquement à débaucher Formose. Leurs familles entrent en conflit, et les parents de Formose tentent de la marier à un autre. Résignée, elle se poignarde sur l'autel. Camille, au comble du désespoir, part pour l'Espagne. Son navire fait naufrage sur une île tropicale. Il se lie d'amitié avec un pirate qui lui révèle avoir contribuer à faire circuler les rumeurs sur son compte auprès de la famille de Formose. Camille retourne à Florence, où il retrouve son amante, bien vivante.
Pierre-Anne-Louis de Maton de la Varenne (1761-1813) avocat au Parlement et homme de lettres, se dressa comme un fervent ennemi de la Révolution française. En plus de deux romans, Camille et Formose et Valdeuil, ou les Malheurs d’un habitant de St-Domingue (1795), Maton de la Varenne fit paraître de nombreux pamphlets, mémoires et ouvrages politiques : en 1790, il se fit connaître en plaidant, dans ses mémoires judiciaires commandées par Sanson, pour la réhabilitation de la profession de bourreau. Ayant échappé à l’exécution lors des massacres de septembre, il raconta son expérience en prison dans un volume intitulé Les Crimes de Marat, et des autres égorgeurs, ou Ma résurrection. Son ouvrage le plus célèbre demeure cependant l’Histoire particulière des événements qui ont eu lieu en France pendant les mois de juin, juillet, d’août et de septembre 1792, et qui ont opéré la chute du trône royal (1806).
Les imprimeurs du Dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes de Barbier lui consacrent une note : en effet, Maton de la Varenne attribua à son oncle paternel des ouvrages qu’il n’avait pas écrits : « il est à désirer que l’Histoire particulière de M. Maton de la Varenne soit établie sur des faits un peu plus réels que les titres de gloire de son oncle », notent-ils ironiquement (Barbier, t. 1 p. lxviii)
CCFr et OCLC : BnF (Tolbiac) pour l'édition originale ; Sainte-Geneviève et la BNE (Madrid) possède la 3e édition publiée en l'an VII.
PROVENANCE :
1. ex-libris « JEAN BENJAMIN BERNELLE »
2. ex-libris aux armes« Le marquis du Boutet » et à la devise « Virtus Omnia Vincit » (Alexandre du Boutet , Marquis de Maranville, château de Veuxhaulles)
Quérard - V, 623 ; Coins légèrement frottés. Deux taches d’encre marginales au premier titre.
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