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MERCIER / CAMBRY - Les Trois nouvelles ; Ismaël et Christine ; Contes et proverbes

Collection of rare editions inscribed by the author to Monvel, theatrical major figure of the XVIIIth century

MERCIER (Claude-François-Xavier dit MERCIER DE COMPIÈGNE) - CAMBRY (Jacques)
Les Trois nouvelles (Azoline ou la rose d’amour - Laure et Gauvain - Les Albigeoises) A laquelle on a joint le poëme de la Mélancolie, Corisandre et Fleurie, et autres pièces du même. [suivi de] Ismaël et Christine, nouvelle historique. Augmentée d’un essai sur le bonheur, et autres pièces fugitives. [suivi de] Contes et proverbes, suivis d’une notice sur les troubadours
Paris, de l’imprimerie de l’auteur, 1795 - Paris, Louis, an IIIe (1795) - Amsterdam, 1787.
In-12° (133 x 90 mm), [1] f. - 156 pp. - [1] f. - iv - 168 pp. - 124 pp., demi-veau moucheté à coins de vélin, dos lisse orné, tranches mouchetées (reliure de l’époque).

Recueil d’éditions rares avec deux envois de Mercier de Compiègne à Monvel, l’une des grandes figures théâtrales du XVIIIème siècle.

Envois de l’auteur au titre des Trois nouvelles : « Au Citoyen MONVEL / de la part de l’auteur. » ainsi qu’au verso du frontispice d’Ismaël et Christine : « De la part de l’auteur au G.[rand] Monvel /: ».

Ce recueil se compose ainsi :

  1. Les Trois nouvelles (titre choisi pour parodier les six nouvelles de Florian), recueil de nouvelles galantes en vers et en prose, porte la mention de quatrième édition mais l’auteur indique dans la préface que c’est en fait la seconde, les deuxième et troisième n’étant que des contrefaçons de la première de 1791. Cette seconde édition, en partie originale, et première avouée nous dit l’auteur, est donc augmentée de la nouvelle intitulée  « Corisandre et fleurie ». Cohen (II, 702) indique pour cette dernière un frontispice dessiné par Desrais sans nom de graveur. Ici, le frontispice est avant la lettre, Mercier, ne dérogeant pas à sa règle (cf. page suivante), s’en attribue le dessin : « Mercier del. », c’est aussi probablement lui qui l’a coloré.
  2. Ismaël et Christine, seconde édition, illustrée d’un frontispice non signé, est aussi en partie originale par l’ajout d’un conte moral, « Zélindor, ou essai sur le bonheur », et de « Réflexions sur le système de la nature ». L’auteur nous apprend dans la préface que ces deux écrits furent « composés dans les cachots où le dernier tyran entassait ses victimes, et dans les derniers moments d’une agonie de huit mois ».
  3. Les Contes et proverbes, suivis d’une notice sur les troubadours, remise en vente de l’originale de 1784 avec un titre rafraîchi, est un petit recueil de contes et d’anecdotes puisés chez Fauchet, Pasquier, Nostradamus, Le Grand d’Aussy, La Curne de Sainte-Palaye et de Millot. Son auteur, Jacques Cambry, porta la soutane quelques années avant de préférer une vie laïque. Il fut précepteur chez Dodun, un directeur de la Compagnie des Indes, officia comme préfet sous le Consulat et l’Empire et fonda et présida l’Académie celtique.

Claude-François-Xavier Mercier (1763 - 1800), dit Mercier de Compiègne, auteur-imprimeur-libraire-compilateur, connu un grand succès pendant la Révolution, période où peu d’auteurs osaient écrire et encore moins se faire imprimer. Secrétaire du chevalier de Jaucourt jusqu’à la mort de ce dernier en 1779, Mercier de Compiègne fut placé comme commis dans les bureaux de la Marine, puis, se trouvant sans ressources à la Révolution, composa en hâte un grand nombre d’ouvrages et, pour les vendre, ouvrit une librairie. Bien qu’ayant un certain talent, surtout comme auteur de nouvelles, il semble que dans ces compilations, il empruntait beaucoup à d’autres, sans citer ses sources. Il fut ainsi emprisonné à la Conciergerie pendant plus de huit mois pour des mots qu’il déclara plus tard, ne pas être de lui. Il fut plusieurs fois réédité, ce qui durant cette période était peu commun. Malgré cela, les ouvrages de Mercier de Compiègne sont, dans leur ensemble, fort rares.

Jacques-Marie Boutet de Monvel (1745 - 1802), dit Monvel, acteur et dramaturge français, né à la cour du roi de Pologne et élevé à ses frais, débuta à la Comédie-Française en 1770 et fut reçu comme sociétaire en 1772. Moins brillant que Molé, son jeu en était cependant plus sensible et plus juste. Lekain lui reprocha même de trop détailler ses rôles, de rechercher les petits effets et de manquer parfois de « noblesse ». Vers la fin de 1781, Monvel quitta Paris clandestinement. Les hypothèses allèrent bon train : était-il trop turbulent pour l’austère Comédie-Française, sa liaison avec Madame Mars (dont il eu une fille, la célèbre Mademoiselle Mars) se termina-t-elle mal ? Bisexuel, il fut par ailleurs interpellé au jardin des Tuileries en flagrant délit. Il quitta la France pour être engagé en Suède comme « lecteur » de Gustave III, y passa sept ans et y diriga le théâtre français de Stockholm. Revenu en France en 1788, il écrivit plusieurs pièces de théâtre.

Mors partiellement fissurés, petite restauration à la coiffe supérieure.

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