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MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE, DU COMMERCE ET DES TRAVAUX PUBLICS - Concours d’animaux de boucherie, en 1856, à Bordeaux, Nantes, Nîmes, Lyon, Lille, et concours général de Poissy

MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE, DU COMMERCE ET DES TRAVAUX PUBLICS -  Concours d’animaux de boucherie, en 1856, à Bordeaux, Nantes, Nîmes, Lyon, Lille, et concours général de Poissy
MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE, DU COMMERCE ET DES TRAVAUX PUBLICS -  Concours d’animaux de boucherie, en 1856, à Bordeaux, Nantes, Nîmes, Lyon, Lille, et concours général de Poissy
MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE, DU COMMERCE ET DES TRAVAUX PUBLICS -  Concours d’animaux de boucherie, en 1856, à Bordeaux, Nantes, Nîmes, Lyon, Lille, et concours général de Poissy

Rare presentation copy bound with the Elisa Napoléone Baciocchi's coat of arms

MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE, DU COMMERCE ET DES TRAVAUX PUBLICS
Concours d’animaux de boucherie, en 1856, à Bordeaux, Nantes, Nîmes, Lyon, Lille, et concours général de Poissy
Paris : Imprimerie impériale, 1856
In-4°(184 x 257 mm),  [2] ff. - 245 pp. - [1] p. bl. et [42] ff. de pl., chagrin rouge, dos à quatre faux-nerfs orné, large encadrement sur les plats avec armes au centre, filet pointillé sur les coupes, quadruple filet intérieur, tranches dorées (atelier de l’IMPRIMERIE IMPÉRIALE)

Édition originale richement illustrée de 42 lithographies hors-texte représentant les animaux primés, tirées par l’imprimerie impériale d’après daguerréotypes, ainsi que d’un tableau dépliant aux pp. 178-179. Le premier concours général eut lieu à Poissy en 1844 ; ces concours se déroulèrent sous cette forme jusqu’à la fin du Second Empire.
Ce compte-rendu détaille les résultats de six concours d’animaux de boucherie (bovine, ovine et porcine) s’étant déroulés en 1856. Il y figure une copie des règlements des concours et des prix remis aux participants, une récapitulation des résultats par âge et race des animaux, une liste complète des éleveurs et animaux primés, et des renseignements sur le rendement des animaux primés. Un rapport sur l’appréciation des viandes à l’étalage complète ce compte-rendu. Avec ces informations, l’auteur espère « éclairer les éleveurs sur la valeur comparée des machines animales qui font l’objet de leurs spéculations » (p. 193). Le lecteur pourra donc en tirer des recommandations sur la rentabilité de différentes races d’élevage.

PROVENANCE : Elisa Napoléone Baciocchi, avec ses armes au centre des plats. Née à Lucques (Italie) en 1806, Elisa est la fille de Felix Baciocchi et d’Élisa Bonaparte, sœur de Napoléon Ier. En 1824 elle épouse le comte Filippo Camerata-Passionei di Mazzoleni (1805-1882) qui lui donne un fils, Charles Félix Jean-Baptiste Camerata-Passionei di Mazzoleni, né en 1826, mais le couple se sépare peu après. En 1830, elle se rend à Vienne et cherche en vain à établir le contact avec son cousin l’Aiglon, duc de Reichstadt, fils de Napoléon Ier. C’est un échec car le jeune homme craint un piège et se méfie de cette « rivale » ; cet épisode sera repris par Edmond Rostand, dans sa pièce L’Aiglon où il lui donne un rôle qu’elle n’a en fait jamais joué. Lors de l’accession au trône de son cousin germain Napoléon III, elle vient s’établir en France. Son fils unique entre au Conseil d’État, mais ruiné, il se suicide en 1853. Déprimée, 4 ans plus tard, elle effectue un voyage qui la mène en Bretagne vers les landes de Lanvaux, il sera pour elle une révélation. De retour à Paris, elle fait part à l’empereur de son envie de défricher et de bâtir, sur ces terres déshéritées et désolées, un grand domaine agricole moderne. Elle acquiert donc plusieurs centaines d’hectares de terres incultes, de landes sur le territoire des communes de Saint-Jean-Brévelay, de Grand-Champ et de Bignan, et s’y installe. En quelques mois sortent de terre, un château, son parc et ses écuries, une grande ferme, etc... Elle déploie sans trêve, grâce au soutien effectif de l’Empereur un dynamisme mêlé de modernité. Elle lance les parcs à huîtres dans la rivière d’Auray, crée les comices agricoles, fait reboiser la presqu’île de Quiberon, multiplie le défrichage des landes. S’élèvent ensuite une mairie, des écoles, une salle d’asile, des habitations modernes, une église et son presbytère. Ce sera la ville de Colpo où la princesse s’éteindra en 1869 à l’âge de 63 ans, des suites d’une chute de cheval.

Petit manque à la coiffe supérieure, coins frottés, tache claire sur le plat supérieure, feuillets plus ou moins roussis, parfois de manière importante.

Bibliographie : Mayaud, Jean-Luc (1991). 150 ans d’excellence agricole en France, histoire du concours général agricole. Pierre Belfond.

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