Ministère de l’Intérieur, Bureau des Beaux-Arts - Concours ouvert pour le monument à élever à Paris, sur l’emplacement de l’Église de la Madeleine
Rare call for projects for a temple to the glory of the Napoleonic army
Ministère de l’Intérieur, Bureau des Beaux-Arts
Concours ouvert pour le monument à élever à Paris, sur l’emplacement de l’Église de la Madeleine
Paris : de l’Imprimerie impériale, 1806
In-4° (295 x 230 mm), 7 pp. - [1] pl., broché.
Édition originale. Décret impérial et programme du concours d’architecture pour le Temple de la Gloire, projet abandonné d’un monument à l’armée Napoléonienne destiné à être érigé sur la place de l’Église de la Madeleine. Illustré d’une planche, établie d’après le dessin de M. Couture, sur laquelle apparaissent le plan des fondations de la Madeleine et un plan de l’état de l’édifice en 1806. Cette planche est destinée à être reproduite par les candidats, qui devront indiquer en rouge les parties qu’ils projettent d’ajouter.
En 1763, Pierre Constant d’Ivry entreprend la construction d’une nouvelle église sur la Place Royale. Les travaux sont abandonnés à la Révolution, et l’on s’interroge sur l’avenir du chantier : Bourse, bibliothèque, Opéra... sous l’Empire, les projets continuent de se multiplier, et Napoléon sollicite Champagny, ministre de l’intérieur, avant de déclarer, le 2 décembre 1806 (jour anniversaire de la bataille d’Austerlitz) l’ouverture d’un concours d’architecture.
L’Empereur veut faire ériger, aux frais de la couronne, un monument à la gloire de la grande armée : tablettes de marbre sur lesquels figureront les noms des soldats ayant participé aux batailles d’Ulm, Austerlitz et Iéna ; tablettes en or massif pour les noms des morts au combat ; statues, bas-reliefs ; exposition des armures et artefacts « enlevés » aux régiments ennemis ; et sur le frontispice, les mots « L’EMPEREUR NAPOLÉON AUX SOLDATS DE LA GRANDE ARMÉE ».
Le règlement du concours, publié le 20 décembre, précise le décret de l’empereur : les artistes devront présenter, avant le 20 février 1807, un projet conservant les parties du bâtiment déjà existantes et comprenant 1 plan, 2 élévations, 2 coupes, un plan de la distribution des eaux ainsi que des devis (le coût du projet ne doit en effet pas dépasser 3 millions de francs).
Plus de 100 candidats se présentent et le jury, composé d’architectes, peintres et sculpteurs de renom, retient le projet d’Étienne de Beaumont. L’Empereur impose cependant celui de Pierre-Alexandre Vignon (1763 – 1828), et écrit « C’est un temple que j’avais demandé et non une église. Que pourrait-on faire, dans le genre des églises, qui fût dans le cas de lutter avec Sainte-Geneviève, même avec Notre-Dame, et surtout avec Saint-Pierre de Rome ? » (29 mai 1807)
Mais en 1812, alors que Vignon a déjà entrepris les travaux et bataille contre des difficultés aussi bien politiques que financières, Napoléon renonce à son Temple : pour la Madeleine, il envisage plutôt... une église.
L’ouvrage est illustré d’une planche, établie d’après le dessin de M. Couture, sur laquelle apparaissent le plan des fondations de la Madeleine et un plan de l’état de l’édifice en 1806. Cette planche est destinée à être reproduite par les candidats, qui devront indiquer en rouge les parties qu’ils projettent d’ajouter.
7 exemplaires en France : BnF, Jacques Doucet, Institut de France, INHA, Grenoble, Rouen, Albi. 3 à l’étranger, tous aux États-Unis : Johns Hopkins, Columbia, National Gallery.
Petite mouillure angulaire marginale croissante sur les 3 derniers feuillets.
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