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POILLE - Les Oeuvres

965 sonnets, a record!

POILLE (Jacques)
Les Oeuvres. Divisées en onze livres : Rome en sept livres, la Grèce en un, les barbares, les grands rois, les grands seigneurs et les derniers hérésiarques en un livre ; l’Icare françois en deux.
Paris, Thomas Blaise, 1623.
In-8° (186 x 126 mm, hauteur : 181 mm) de [16] ff. - 471 pp. - [8] ff., maroquin olive, dos lisse orné d’un encadrement d’un quadruple filet plein et pointillé, double encadrement du même sur les plats avec fleur de lys en écoinçons, roulettes sur les coiffes, tranches dorées (reliure de l’époque, titre et date vrais. ajoutés postérieurement).

Édition originale rare du recueil de poésies de Jacques Poille, ne contenant pas moins de 965 sonnets. Il s’agit là d’un record qui ne sera battu qu’au XIXe siècle par Joséphin Soulary. Poille reste cependant encore loin devant Jacques Villebrune qui, dépassant Ronsard, produira presque 800 de ses Sonnets mystiques (1886) 1. Les sonnetistes français ont cependant difficilement approché les performances des Italiens dont la production a plusieurs fois dépassé les milliers (Le Tasse, etc.). Le volume débute par 54 sonnets de dédicace au roi Louis XIII puis en suivent 754 concernant chacun un personnage ancien ou moderne qui sont autant de preuves d’un zèle et d’une érudition qui l’emportèrent sur le talent poétique. Les deux derniers livres, qui ne sont en fait qu’une partie du troisième et le quatrième livre du poème originel, renferment 157 sonnets dans le style de Ronsard sur L’Icare françois, le très populaire maréchal duc de Biron, condamné et décapité à la Bastille pour trahison en 1602. La première partie, dit-il dans sa préface, renfermait de « libres discours, & curieuses méditations sur l’estat de la France » que l’auteur crut vraisemblablement bon de retrancher avant l’impression, afin de ne pas finir comme son sujet !

Jacques Poille (1559-1623), seigneur de Saint-Gratien (Val-d’Oise), conseiller au parlement de Paris, érudit, poète et bibliophile, était, par sa mère – Catherine, fille de l’illustre jurisconsulte André Tiraqueau à qui Rabelais dédia ses Aphorismes d’Hypocrate et ses Épîtres françaises et latines – compatriote de Nicolas Rapin qui, alors que Poille était encore étudiant, fit sur lui une pièce en vers qui parut en 1581 dans Les Plaisirs du gentilhomme champestre. Il le fait, de plus, figurer parmi le cortège en partie imaginaire qui suit le cercueil de Desportes (Philippi Portaei Exequiae, v. 172).

PROVENANCE :

  1. Viollet-le-Duc, Emmanuel Louis Nicolas, avec son ex-libris imprimé sur étiquette au contreplat supérieur. N°1623 du Catalogue des livres composant la bibliothèque poétique de M. Viollet le Duc, publié chez Hachette en 1843 et n°408 de la vente de la première partie de cette bibliothèque en 1849. Bibliothécaire du Palais des Tuileries, écrivain et bibliophile, il avait réuni une importante bibliothèque sur la poésie française du XIIe au XVIIe siècle. Il est le père de l’architecte Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879), conservateur des résidences royales.
  2. Benjamin Fillon, n°132 de la vente de sa bibliothèque en 1883. Benjamin Fillon (1819-1881), juge républicain, numismate, archéologue et érudit poitevin, rassembla la plus grande collection de curiosités poitevines du XIXe siècle.
  3. Am. Berton, avec son ex-libris gravé par Stern au contreplat supérieur. Cette bibliothèque fut vendue à Drouot en 1892.

Reliure nullement restaurée, une tache sur le plat supérieur, mouillure angulaire marginale en fond de cahier sur les derniers feuillets, coins frottés.

POILLE (Jacques)
Les Oeuvres. Divisées en onze livres : Rome en sept livres, la Grèce en un, les barbares, les grands rois, les grands seigneurs et les derniers hérésiarques en un livre ; l’Icare françois en deux.
Paris, Thomas Blaise, 1623.
In-8° (186 x 126 mm, hauteur : 181 mm) de [16] ff. - 471 pp. - [8] ff., maroquin olive, dos lisse orné d’un encadrement d’un quadruple filet plein et pointillé, double encadrement du même sur les plats avec fleur de lys en écoinçons, roulettes sur les coiffes, tranches dorées (reliure de l’époque, titre et date vrais. ajoutés postérieurement).

Édition originale rare du recueil de poésies de Jacques Poille, ne contenant pas moins de 965 sonnets. Il s’agit là d’un record qui ne sera battu qu’au XIXe siècle par Joséphin Soulary. Poille reste cependant encore loin devant Jacques Villebrune qui, dépassant Ronsard, produira presque 800 de ses Sonnets mystiques (1886) 1. Les sonnetistes français ont cependant difficilement approché les performances des Italiens dont la production a plusieurs fois dépassé les milliers (Le Tasse, etc.). Le volume débute par 54 sonnets de dédicace au roi Louis XIII puis en suivent 754 concernant chacun un personnage ancien ou moderne qui sont autant de preuves d’un zèle et d’une érudition qui l’emportèrent sur le talent poétique. Les deux derniers livres, qui ne sont en fait qu’une partie du troisième et le quatrième livre du poème originel, renferment 157 sonnets dans le style de Ronsard sur L’Icare françois, le très populaire maréchal duc de Biron, condamné et décapité à la Bastille pour trahison en 1602. La première partie, dit-il dans sa préface, renfermait de « libres discours, & curieuses méditations sur l’estat de la France » que l’auteur crut vraisemblablement bon de retrancher avant l’impression, afin de ne pas finir comme son sujet !

Jacques Poille (1559-1623), seigneur de Saint-Gratien (Val-d’Oise), conseiller au parlement de Paris, érudit, poète et bibliophile, était, par sa mère – Catherine, fille de l’illustre jurisconsulte André Tiraqueau à qui Rabelais dédia ses Aphorismes d’Hypocrate et ses Épîtres françaises et latines – compatriote de Nicolas Rapin qui, alors que Poille était encore étudiant, fit sur lui une pièce en vers qui parut en 1581 dans Les Plaisirs du gentilhomme champestre. Il le fait, de plus, figurer parmi le cortège en partie imaginaire qui suit le cercueil de Desportes (Philippi Portaei Exequiae, v. 172).

PROVENANCE :

  1. Viollet-le-Duc, Emmanuel Louis Nicolas, avec son ex-libris imprimé sur étiquette au contreplat supérieur. N°1623 du Catalogue des livres composant la bibliothèque poétique de M. Viollet le Duc, publié chez Hachette en 1843 et n°408 de la vente de la première partie de cette bibliothèque en 1849. Bibliothécaire du Palais des Tuileries, écrivain et bibliophile, il avait réuni une importante bibliothèque sur la poésie française du XIIe au XVIIe siècle. Il est le père de l’architecte Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879), conservateur des résidences royales.
  2. Benjamin Fillon, n°132 de la vente de sa bibliothèque en 1883. Benjamin Fillon (1819-1881), juge républicain, numismate, archéologue et érudit poitevin, rassembla la plus grande collection de curiosités poitevines du XIXe siècle.
  3. Am. Berton, avec son ex-libris gravé par Stern au contreplat supérieur. Cette bibliothèque fut vendue à Drouot en 1892.

Reliure nullement restaurée, une tache sur le plat supérieur, mouillure angulaire marginale en fond de cahier sur les derniers feuillets, coins frottés.

1 Jean de Palacio, Le silence du texte : poétique de la décadence, Vol. 9 de la République des lettres, Peeters Publishers, 2003, p. 65

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