VERHAEREN - A la vie qui s’éloigne

VERHAEREN (Émile)
A la vie qui s’éloigne
Paris : Mercure de France, 1924
In-12° (199 x 134 mm), 197 pp. - [2] ff., maroquin du Cap de couleur vert, dos lisse titré à l'or et en noir, plats entièrement ornés d'un semis enchevêtrés d'un fer spécial, doré sur le plat supérieur et en noir sur le plat inférieur, charnières cuir, contreplats et gardes de peau velours ocre, couverture conservée (reliure postérieure signée JACQUES WECKESSER 1959)

Édition originale, l’un des 389 exemplaires sur vergé d’arches numérotés à la presse avant 1075 sur vergé Lafuma (tirage limité à 1100 exemplaires), du dernier recueil d’Émile Verhaeren, publié après sa mort sous l’impulsion de sa veuve et de ses amis. Il réunit des poèmes en vers libres composés à des époques différentes et répartis par l’écrivain en cinq sections, « A la vie qui s’éloigne »,  « Trois épîtres lyriques », « Sept épitaphes», « Au-delà » et « Feuilles tombées » .

Émile Verhaeren (1855-1916), flamand d’influence symboliste et impliqué dans la « révolte anarchiste », prophétisa le développement des mégalopoles dans son recueil-dyptique Les campagnes hallucinées et Les villes tentaculaires. Bien que son premier ouvrage, Les Flamandes, ait scandalisé la Belgique, la controverse le fit connaître des cercles d’avant-garde. Verhaeren publia pour la presse libertaire et, exilé en Angleterre au début de la guerre, composa des vers pacifistes.

Rare reliure établie par Jacques « Jack » Weckesser, petit-fils du relieur homonyme, né en Suisse en 1860, arrivé à Bruxelles en 1880 et entré chez Schavye comme doreur, qui de 1883 à 1909 devint l'associé de Charles de Samblanx à Bruxelles. Jack était le pseudonyme avec lequel il signait ses reliures durant ses études à La Cambre. Après son père et son oncle, Charles et Émile, Jacques fut la 3e et dernière génération de relieur de la famille.

Provenance : Annette Cousin, avec son ex-libris, vignette illustrée par Anton Pieck contrecollée à la deuxième garde blanche. Non-identifié.

Dos passé.