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Plaque à dorer à la crucifixion

Plaque à dorer à la crucifixion

An extremely rare 16th century chased bronze gilding plate

Plaque à dorer à la crucifixion
France (Paris ?), dernier quart du XVIe siècle (vers 1585)
Bronze ciselé (70 x 52 x 4,5 mm) fixé sur un panneau en bois recouvert d’un velours rouge (montage du XIXe siècle)

Cette pièce exceptionnelle servait à pousser l’élément central d’un décor particulier en vogue durant les 20 dernières années du XVIe siècle. Décor notamment destiné à la reliure des ouvrages à l’usage des confréries de pénitents créées à l’initiative du roi Henri III.

Les plaques sont des fers de grandes dimensions qui ne peuvent être estampés à la main. On estime qu’ils doivent l’être à l’aide d’une presse à partir du moment ou leur surface dépasse les 15 cm2 soit par exemple 5 x 3 cm. Elles furent utilisées dès le XIIIe siècle par les relieurs flamands mais n’arrivèrent véritablement en France que vers le début du dernier quart du XVe siècle pour être intensément utilisées jusque dans les années 1540. On les rencontre aussi en Italie, en Angleterre et enfin en Allemagne où leur utilisation demeura bien plus tardive.

Ces outils étaient voués à être fondus dès que passés de mode, les exemples datant du XIXe siècle en sont déjà fort rares. Ceux du XVIe siècle, telle la présente, sont de la plus insigne rareté.

Le musée Plantin-Moretus conserve une plaque en laiton (130 x 89 x 15 mm) de 1562 représentant la Vierge et Saint Jean le Baptiste tenant respectivement dans leur bras l’Enfant Jésus et l’agneau, provenant de l’abbaye des prémontrés d’Averbode. On connaissait trois autres plaques : la plaque respice finem de Maastricht, ce jour au Victoria & Albert Museum à Londres : la plaque J. Juliane-de-Nivelle et Saint-Jean l’Evangéliste, jadis (en 1937) dans la collection Brassinne à Liège ; une plaque française de « Jakemars li Boceus » jadis dans la collection Paul Gruel à Paris, on ignore où ces deux dernières sont conservées.

PROVENANCE : « Orléans. H. HERLUISION, Librairie-Éditeur, Correspondant du ministère des Beaux-Arts », ex-libris gravé par Huyot à la devise : « Ardet pro patria, lucet per patriam » (il brûle pour sa patrie et l'éclaire de sa lumière) contrecollé au dos du montage. Henri Herluison (1835-1905), historien d’art, conservateur des musées d’Orléans, libraire-éditeur dans ladite ville, spécialisé dans le livre ancien, succéda à son père Étienne.

Velours « plumé ».

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