GUICHARD - Cours de dessin linéaire
Rare cours manuscrit de dessin linéaire soigneusement calligraphié et illustré d’ornements
GUICHARD (Elizabeth)
Cours de dessin linéaire
Carcès, 1858
In-f° oblong (230 x 320 mm), [24] ff., demi percaline, dos lisse muet, plats de papier gaufré noir à motif floral, tranches bleues.
Cahier de dessin linéaire, discipline définie à la première page comme « l’art de représenter au moyen d’un trait les différentes productions des arts » réalisée par Elisabeth Guichard, élève des religieuses de Sainte Marie à Carcès (Var) au milieu du XIXe siècle.
10 ff. d’un cours manuscrit, rédigé sous forme de questions-réponses, composent la première partie de l’ouvrage. Le dessin linéaire s’appuie sur les bases de la géométrie, cependant la pratique prend rapidement le pas sur la théorie. Ainsi une surface plane « est une surface telle qu’en y appliquant une règle dans tous les sens, la règle touche la surface dans tous les points ». On s’intéresse non seulement à la manière de représenter mais également à ce qui est représenté : le cours remonte aux origines de la corne d’abondance, évoque les différences entre cachemire indien et cachemire français, et définit la « fleur naturelle » (« C’est un assemblage de plusieurs rangées de feuilles diversement modifiées dans leur forme ») avant de détailler les éléments de sa structure. De quoi soulever bien des questions : « Pourquoi dans la broderie ne cherche-t-on pas à imiter la nature ? Pourquoi admet-on des fleurs de convention dans un ordre régulier et géométrique ? »
Suivent sous un titre propre : « Figures du dessin linéaire », réalisé à l'image du titre de l'ouvrage, 12 ff. anopistographes de dessins : géométrie plane, géométrie dans l’espace, ornements, et 3 ff. de rosaces, « ornement[s] renfermé[s] dans une circonférence » par lesquelles la jeune élève semble particulièrement enthousiasmée. Cela s’entend, puisque « le caprice et l’imagination des dessinateurs leur ont donné une foule de formes différentes ».
Les pages de titre richement ornementées témoignent du soin que Mlle Guichard apportait à sa pratique.
coupes et coins frottés, mors supérieur partiellement fendu, quelques légères rousseurs.
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