SAMAIN / FOURNIER - Contes
Exceptionnel et unique exemplaire, riche de 4 suites en divers états et papiers mais aussi des bons à tirer et d’épreuves intermédiaires avec commentaires de l’illustrateur
SAMAIN (Albert) / FOURNIER (Louis Edouard, Ill.)
Contes (Hyalis - Rovere Et Angisele - Xanthis - Divine Bontemps)
Paris, Imprimé aux frais du Dr Emile GOUBERT par l’Imprimerie Nationale, 1908
Grand in-4° (328 x 255 mm) de [4] ff. dont un portrait - 160 pp. - [2] ff. et [152] ff. de pl. sur parchemin et papier, couverture rempliée imitation bois conservée, en feuilles.
Tirage à 130 ex. (8 Japon ancien, 15 Hollande et 117 vélin d’Arches) et XX exemplaires hors-commerces réimposés in-4° sur vélin d’Arches spécialement filigranés à leur symbole pour la société « Les XX » illustrés d’un portrait inédit de l’auteur en frontispice dessiné et gravé par Abel Jamas et de 25 compositions sur cuivre dans le texte gravées par le même, Chessa et Le Sueur d’après les dessins de Louis Édouard Fournier. Les suites furent quant à elles tirées, en premier état à 21 ex. (1 parchemin, 5 japon ancien et 15 Chine) et, en épreuves définitives avant la lettre à 73 ex. (1 parchemin, 12 Japon ancien, 30 Chine et, 30 vélin d’Arches en sanguine).
Le présent exemplaire, vraisemblablement d’épreuve, tiré en réimposé sur papier spécial pour la société « Les XX », présente, une page de tirage différemment composée, omet la justification des « XX » ainsi que la première composition de Xanthis. On y trouve joint au même format :
- Une suite des 25 compositions en premier état (eau-forte pure avec remarque) sur parchemin,
- une suite du portrait et de 21 des 25 compositions en état définitif avec remarque et justification sur parchemin,
- une suite du portrait et des 25 compositions en état définitif avec remarque et avant la lettre sur Japon ancien, dont une signée au crayon par Abel Jamas,
- une suite des 25 compositions en état définitif avec remarque et avant la lettre sur vergé d’Arches, dont une signée au crayon par Jamas,
- 23 des 25 bons à tirer pour la gravure sur vergé d’Arches des compositions signés par Fournier et commentés par le même pour certains, dont 7 contresignés par Jamas,
- 31 épreuves intermédiaires sur vergé ou vélin d’Arches avec au crayon de la main de l’illustrateur et parfois du graveur, retouches, commentaires et autres corrections.
Soit 152 épreuves pour les suites.
Ces contes publiés de manière posthume en 1902 témoignent particulièrement de l’esthétique du symbolisme renforcée ici par une poignante illustration : nature antique habitée de faunes (chers à Mallarmé) et de nymphes, légendes médiévales, personnages sensibles vouées à des amours mortifères…
Louis Édouard Fournier (1857-1917), peintre, mosaïste, graveur et illustrateur, élève de Cabanel, obtient le premier grand prix de Rome en 1881 avec La Colère d’Achille. Il a participé à de nombreux projets monumentaux dont les plus célèbres sont les cartons qu’il réalise pour les trois panneaux de mosaïques de la basilique Notre-Dame-du-Rosaire de Lourdes et les deux grandes frises, l’une en grès cérame, l’autre en mosaïque, ornant la façade du Grand Palais et représentant Les Grandes Époques de l’Art. Il est célèbre en Angleterre pour son Enterrement de Shelley (1889).
La société « Les XX », fondée en 1897 par Pierre Dauze, réunit vingt membres socialement et politiquement éclectiques parmi lesquels, la républicaine patriote Juliette Adam, l’ex-ministre Léon Bourgeois, le Prince Roland Bonaparte, le baron de Claye, chef du parti légitimiste, l’érudit critique d’art Roger Marx, le présent Dr Émile Goubert, Mme Arman de Caillavet, etc. Le but de la société comme stipulé dans ses statuts est de publier sur grand papier spécial 20 exemplaires de livres ou albums édités en librairie choisis parmi ceux offrant un intérêt de curiosité, d’originalité ou de valeur intellectuelle et de les répartir entre les sociétaires. Il est précisé que tout libraire ou éditeur est exclu des XX, le commerce est banni ! Les XX s’occupent donc avant tout de la valeur littéraire de l’oeuvre à publier et ne reculent même pas devant sa hardiesse. C’est tout cela qui les distingue des autres sociétés bibliophiles de l’époque.
Manque à la BnF - faux-titre bruni, épreuves sur papier jaunies avec rares rousseurs
Suivez-nous !