[ANONYME] - Javotte ou la jolie vielleuse parvenue. Manuscrit trouvé au Bois de Boulogne

[ANONYME]
Javotte ou la jolie vielleuse parvenue. Manuscrit trouvé au Bois de Boulogne.
Paris, Lagrange, an VIII (1799)
In-12° (138 x 85 mm) [2] ff. - [1] pl. - 140 pp., basane mouchetée, dos lisse orné, encadrement d’un filet et d’une roulette sur les plats, roulette sur les coupes. 

Édition originale (une édition parue sans date chez Tiger est vraisemblablement plus tardive), bien complète du frontispice, de ce recueil de 3 nouvelles gaillardes, récits de coquettes « parvenues ». 

Scènes cocasses, dont l’une est illustrée en frontispice, gravée par Bovinet d’après Chaillou ; enlèvements ; vengeances ourdies contre des amants infidèles ; travestissement ; trahisons orchestrées par des jaloux ; vieux amants fort généreux et heureusement proches de la mort ; témoignage de la condition des troupes de théâtre en province, qui pousse le Bibliophile Jacob à conjecturer que l’auteur pourrait être un comédien...

C’est dans Bulletin du Bibliophile et du Bibliothécaire du libraire Techener, 16e série (1863), que Paul Lacroix - le Bibliophile Jacob - évoque l’ouvrage, dont il suppose à raison qu’il est « fort rare » : « nous l’avons lu avec plaisir et nous lui délivrons volontiers une lettre de marque, pour qu’il fasse son chemin à travers l’océan des livres et qu’il s’empare, en vrai pirate, des sympathies de l’amateur qui veut être amusé et égayé, sans faire mine de se scandaliser. » Dans cette notice, Paul Lacroix spécule que le personnage du « chevalier S*** » mis en scène dans la première nouvelle pourrait être le marquis de Sade. 

« Mon père avoit la manie de la postérité, et ma mère celle du bel esprit ; elle ne lisoit jamais que des in-folio, de crainte qu’on ne la soupçonnât de perdre son temps à des bagatelles. » (p. 82)

1 exemplaire à l’étranger (Cambridge). Le seul exemplaire conservé en France (BnF Tolbiac) est un exemplaire de l’édition parue sans date chez Tiger. 

Manques aux coiffes, petit manque au mors supérieur, trois coins rognés, épidermures au dos. De très rares rousseurs.