COLLECTIF - Georgio Fabricii Chemnicensi, et Magdalenae Faustae, Scriptorum carminum nuptialium libri II
Rare recueil de poésies néolatines composées pour le mariage en 1557 de l'humaniste Georg Fabricius
COLLECTIF
Georgio Fabricio Chemnicensi, et Magdalenae Faustae, scriptorum carminum nuptialium libri II. Adiecimus etiam Epitaphia aliquot, eodem G. Fabricio autore.
Basel, Joannem Oporinum, s. d. (au colophon : aout 1560).
In-8° (161 x 106 mm), 119 pp. - [1] p. bl. (signatures: A-G⁸ H⁴), basane maroquinée verte foncée à grain long, dos à quatre faux-nerfs orné avec lieu et date de publication en queue, encadrement d'un double-filet sur les plats avec armes au centre et chiffre couronné en écoinçons, tranches dorées (reliure du XIXe siècle)
Édition originale rare, apparemment unique, vraisemblablement publiée concomitamment à une nouvelle édition en trois parties de la « Roma » de Fabricius publiée à Bâle à la même adresse la même année. Elle est joliment imprimée en caractères italiques.
L'ouvrage débute par une épître de Jakob Fabricius, frère de Georg Fabricius, à Joannes Schultetus, datée d'octobre 1557. Suivent des vers grecs liminaires de Joannes Claius, puis le recueil des poèmes en latin auxquels s'ajoutent quelques-uns en grec composés pour célébrer le mariage en 1557 de Georg Fabricius et Magdalena Faust, fille de l'administrateur scolaire Johann Faust. Les auteurs en sont : Johannes Claius, Christoph Schellenberg, Jakob Fabricius, Jakob Strasburg, Martin Heinrich, Hieronymus Schein, Gregor Bersmann, Johannes Andreas, Georg Trepta, Philipp Camerarius der Altere, Thomas Faber, Andreas Agricola, Simon Sten, Hiob Magdeburg, Adam Siber, Martin, Crusius, Blasius Fabricius, Christoph Anesorg, Matthias Brevius, Christoph von Schleinitz, Paul Mader, Andreas Cellarius, Philipp Melanchthon, Georg Fabricius et Andreas Fabricius.
Georg Fabricius (1516-1571), poète, historien, épigraphe et antiquaire allemand protestant, fils de l'orfèvre Georg Goldschmied († 1534), fréquenta d'abord l'école Thomas de Leipzig, puis l'école latine de Chemnitz. En 1534, il devint l'élève de Johannes Rivius à Annaberg. Condisciple de Job Magdeburg, il se lia d'amitié avec Adam Siber. En 1536, il s'inscrit à l'université de Wittenberg, passe à l'université de Leipzig en 1538, puis enseigne à Chemnitz et Freiberg. En 1539, il entreprit un voyage en Italie avec Wolfgang von Werthern et fit jusqu'en 1543 des études approfondies sur les antiquités romaines. Le résultat de ses recherches fut publié en 1550 sous le nom de Roma, retraçant en détail le lien entre chaque vestige de la ville digne d'être mentionné et ses références dans la littérature ancienne. En 1544, il devint précepteur à Strasbourg et au château de Beichlingen auprès de ses mécènes von Werthern. En 1546, il fut nommé recteur de l'école princière de St. Afra à Meissen, fondée en 1543, poste qu'il occupa jusqu'à sa mort. Avec un zèle inhabituel, il œuvra malgré de nombreuses difficultés pour le progrès de ses élèves et a ainsi non seulement exercé un effet formateur sur l'école princière elle-même, mais a également eu une influence considérable sur le développement du système scolaire saxon. En tant qu'inspecteur de Heinrich von Witzleben, Fabricius fut chargé en 1549 de créer une école de garçons dans le monastère de Roßleben. En 1549, il publia la première sélection succincte d'inscriptions romaines, se concentrant surtout sur les textes juridiques. Un jalon dans l'histoire de l'épigraphie classique car pour la première fois, un humaniste démontra explicitement la valeur de telles reliques archéologiques pour l'histoire du droit sous forme imprimée, concédant tacitement aux inscriptions gravées dans la pierre le même rang que les manuscrits. En 1569, son Annalium urbis Misnae (Annales de la ville de Meissen) fut publié, établissant l'historiographie de la ville de Meissen et fournissant la seule source pour de nombreux événements de son époque. Petrus Albinus poursuivit ce travail après sa mort. Dans ses poèmes spirituels, il évite tout mot qui pourrait avoir la moindre tare de paganisme, il n'hésite pas d'ailleurs à réprimander les poètes pour leurs allusions aux divinités païennes. En 1570, il fut couronné poeta laureatus par l'empereur Maximilien II à la Diète de Spire.
PROVENANCE : Joaquim Gomez de la Cortina avec ses armes et chiffre répétés et son ex-libris armorié doré sur pièce de maroquin vert au contreplat supérieur. N°2497 de son catalogue (1872) qui le décrit comme suit : « charmant exemplaire à grandes marges d'une édition imprimée en beaux caractères italiques. »
Frottements aux coiffes, coins et extrémités des mors, infime manque en pointe du mors inférieur, exemplaire probablement lavé, rousseurs principalement en début et fin d'ouvrage.
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