HUYSMANS / COUSSENS - À rebours
Il ne reste plus à l'auteur qu'à choisir entre la bouche d'un pistolet et les pieds de la croix
HUYSMANS (Joris-Karl) / COUSSENS (Armand, ill.)
À rebours
Paris : Kra, 1927
In-4° (256 x 200 mm), XIX pp. - 289 pp. - [2] ff., maroquin caramel, dos lisse orné mosaïqué, décor à la plaque à l’argent mosaïqué de maroquins vert, rouge et noir sur les plats, filet à froid sur les coupes, encadrement d’un filet intérieur à l’argent avec fleurons en écoinçons, gardes de papier marbré doré, tête dorée, couvertures et dos conservés, étui bordé (reliure signée RENÉ KIEFFER au contreplat supérieur et avec son étiquette estampée sur la première garde blanche)
Exemplaire hors commerce portant à la justification la mention manuscrite « HC / SK », sur vélin impérial d’Arches, à l’instar des 160 exemplaires du tirage courant après 30 exemplaires sur Japon et 30 exemplaires sur Hollande. Tirage total à 220 exemplaires.
Il porte à la justification un envoi autographe signé de l’éditeur : « à René Kieffer / à l’ami qu’il fut hier / et que j’espère sera demain / S. Kra ».
La reliure est ornée d’une rosace complexe, poussée à l’argent et mosaïquée, évoquant un vitrail.
Cette Bible du décadantisme est illustrée de 67 pointes-sèches en couleurs de Armand Coussens. Avec la préface de 1903 : « Après un tel livre, il ne reste plus à l’auteur qu’à choisir entre la bouche d’un pistolet et les pieds de la croix. C’est fait. »
Encouragé par son professeur Alexis Lahaye, Armand Coussens (Saint-Ambroise : 1881 - Nîmes : 1935) monte à Paris pour tenter le prix de Rome. Toutefois, distrait par la foule des quais de Seine et la vie nocturne de Montmartre, il ne se présente pas au concours. Après un séjour de 7 ans à la capitale, il s’établit à Nîmes où il se concentre sur son activité de graveur. Il y meurt en 1935, victime, selon la rumeur, de l’inhalation des vapeurs d’acide nitrique qu’il utilisait pour travailler.
Armand Coussens signa quelque 200 gravures, dont 8 furent acquises de son vivant par le Musée du Luxembourg.
Monod 6204
Dos légèrement insolé, argenture légèrement oxydée notamment au dos, légères décharges des gravures et rousseurs aux pp. 35-37
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