LECOMTE - Ma traversée
Souvenirs des invités du "grenier" d'Edmond de Goncourt sous la IIIe République
LECOMTE (Georges)
Ma traversée
Paris : Robert Laffont, 1949
In-8° (191 x 140 mm), 606 pp. - [1] f., broché.
Édition originale (pour laquelle il n’a pas été annoncé de grand papier).
Envoi autographe signé à Berthe Dété. L’auteur y évoque le souvenir de son ami Gustave Geffroy, qui l’introduisit au « grenier » d’Edmond de Goncourt :
« à Madame Berthe Dété / avec l’espoir que ce livre l’intéressera, / en souvenir de mon cher ami Gustave Geffroy. Respectueux hommage / Georges Lecomte ».
Berthe Jeanne Amette Dété (1886-1960), fille du graveur Eugène Dété, grenièriste, et sœur aînée de Jeanne Flore Alexandrine Dété, graveur à l’instar de son père, qui poussa René Maran à publier son Batouala, prix goncourt 1921.
Autobiographie littéraire, dans laquelle sont évoqués aussi bien les funérailles de Victor Hugo que les dîners en compagnie d’Edmond de Goncourt.
« Puis voici [Jean Lorrain], les doigts couverts de bagues un peu monstrueuses et trop voyantes. C’était aussi, lui, un écrivain de qualité, on peut même dire un maître écrivain et poète. Malheureusement, comme il habitait Auteuil et voisinait avec Goncourt, en dehors du dimanche il profitait de cette intimité pour raconter à Goncourt des choses que son imagination créait et qui n’avaient guère de rapport avec la réalité. Mais elles amusaient le vieux maître, assez épris de pittoresque scabreux. Et comme il ne sortait plus beaucoup de chez lui et n’avait guère le moyen de contrôler ces potins qui le divertissaient, il les notait fidèlement dans le manuscrit de son Journal. C’est ainsi qu’il contient de trop nombreux passages écrits par lui, sous l’inspiration de Jean Lorrain, dont on connaît l’esprit spirituellement pervers, diabolique et déformateur. » (p. 262)
Quelques notes au crayon. Décoloration sur le plat supérieur, petites taches d’encre bleue sur le plat inférieur.
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