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MONTPENSIER - Mémoires

MONTPENSIER - Mémoires

Exemplaire réimposé in-4 sur grand papier vélin

MONTPENSIER (Antoine Philippe d’Orléans, duc de)
Mémoires
Paris, Imprimerie royale, 1837.
In-4° (258 x 206 mm), XV pp. - [1] p. bl. - 201 pp. - [3] pp. bl. et [1] f. de pl., veau brun à coins, dos lisse orné, plats de papier marbré muticolore avec encadrement d’un filet, gardes et tranches du même (reliure de l’époque)

Un des rares exemplaires réimposé in-4° tiré sur papier vélin fort de cette édition privée illustrée d’un très beau portrait tiré sur papier de Chine dessiné par le duc lui-même et gravé par Dupont. Il s’agit d’une nouvelle édition des mémoires du duc de Montpensier (1775-1807) publiées pour la première fois en 1816 sur les presses de l’imprimerie particulière du duc d’Orléans à Twickenham. Les Orléans publièrent au XIXe siècle plusieurs textes à compte d’auteurs qui ne furent pas mis dans le commerce, cette publication qui s’inscrit dedans fut probablement ordonnée par Louis-Philippe en mémoire de son frère. Ces mémoires sur la période révolutionnaire, du fils cadet du régicide Philippe-Egalité, sont importants. Ils couvrent la période qui va de 1793, date de l’arrestation du duc pendant la terreur, à son arrivée en 1797 à Philadelphie, soit la seule où les deux frères, qui entretenaient une profonde affection, furent séparés. Le récit est très détaillé et donne à la fois une bonne peinture des moeurs révolutionnaires et une analyse politique des principaux évènements du temps.

Antoine-Philippe d’Orléans (Paris,1775 – Salt Hill,1807), duc de Montpensier, prince du sang français membre de la maison d’Orléans, est adjudant général à l’armée du Var lorsqu’il est arrêté, en même temps que tous les Bourbons, en avril 1793 et incarcéré au fort Saint-Jean à Marseille. Il sera rejoint durant sa longue captivité par le prince de Conti et de la duchesse de Bourbon. Il y contracte la tuberculose qui finira par l’emporter en 1807. Le 13 fructidor an IV (30 août 1796), le Directoire décide enfin son élargissement et ordonne qu’il soit transféré à Philadelphie où le chargé d’affaire de la République française aux États-Unis doit lui verser une pension annuelle de 15 000 francs. Il s’embarque le 5 novembre 1796. C’est alors qu’est conçu son fils naturel, Jean-Antoine-Philippe Dentend (1797-1858), qui deviendra le notaire de la maison d’Orléans (à ce titre, il sera chargé de rédiger l’acte de donation des biens personnels de Louis-Philippe à ses enfants juste avant son accession au trône en 1830). En février 1797, accompagné de son frère puîné le comte de Beaujolais, il rejoint son frère aîné à Philadelphie.

La pagination est différente de celle de l’in-8° qui présente 231 pp.

Fierro - 1070 ; quelques frottements notamment au dos à l’emplacement du titre ainsi qu’aux coins, petit manque sur le plat supérieur, rares rousseurs plus présentes à quelques feuillets notamment au titre.

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