[MÉNÉGAULT de GENTILLY] - Angéline et Valmore, ou la morte vivante

[MÉNÉGAULT de GENTILLY, A.-P.-F.]
Angéline et Valmore, ou la morte vivante
Paris : Pigoreau, 1815
3 vol. in-12° (165 x 111 mm), [1] pl. - [1] f. - 212 pp. + 204 pp. + [1] f. - 211 pp., demi-basane brune à coins, dos lisse orné, tranches mouchetées (reliure légèrement postérieure, vers 1830)

Édition originale de ce rare roman sentimental.

Angéline est persécutée par des prétendants jaloux. Ceux-ci parviennent à convaincre son amant, Valmore, qu’elle est infidèle. Fou de rage, Valmore la séquestre, avant de se repentir et de demander le divorce. C’est pour la malheureuse Angéline le début d’un terrible périple : elle sera à maintes reprises la victime de la luxure des hommes. 
Bien complet du frontispice gravé sur lequel figure Valmore se recueillant sur la tombe d’Angéline. 

« Un mari [...] trouva un galant avec sa femme, et le tua sur le champ. Il attacha ensuite la dame à une échelle dans son jardin, et la laissa debout toute la nuit. Le lendemain, il invita les parens de son épouse et les siens, hommes et femmes, à un repas qu’il voulait leur donner chez lui [...] Vers le milieu du repas, les convives demandèrent où était l’épouse, et pourquoi elle ne se montrait point. Le mari sortit alors : il se mit à retrancher quelque chose qui appartenait au corps du galant défunt, et plaça cet objet sur des fleurs dans une boête qu’il ferma : il délia ensuite sa femme, l’enveloppa d’un linceul, et lui mit la boête entre les mains, en lui disant : allez porter ceci à la compagnie qui vous attend, et voyez si ceux qui la composent voudront intercéder pour vous. Cette femme, toute éplorée, les cheveux épars, et à demi-morte, alla faire sa commission, et se mit à genoux devant les deux familles. Quand la boête fut ouverte, et qu’elle aperçut ce qu’elle renfermait, elle tomba évanouie, et le mari qui la suivait lui coupa aussitôt la tête. » (vol. 3, pp. 161-3) 

Ménegault (ou Ménegaud) de Gentilly (vers 1770-vers 1830), aurait signé plusieurs romans du genre : Stéphanor, ou les avantures d’un jeune portugais ; Alphonse et Lindamire, ou, La vengeance ;  Delphina, ou Le spectre amoureux.

PROVENANCE : 

1. « Bibliotek Katedral-Skolans, Lund » (bibliothèque de l’école cathédrale Katedralskolan, Lund, Suède), ex-libris manuscrit sur les contreplats supérieurs et tampons humides sur les pages de titre.

2. M. B. FOCK, tampon humide sur les pages de titre.

3. lettre « M » à l’encre sur les mors supérieurs (non identifié)

1 seul exemplaire en France (BnF, site Tolbiac). 4 exemplaires à l’étranger : 2 en Allemagne, 1 en Belgique, 1 aux États-Unis (Stanford).

Quelques coins frottés, petit manque au mors supérieur au vol. 3, pièce de tomaison manquante au vol. 3, petite restauration papier marginale effectuée à la reliure à la p. 39 du vol. 3.