REYRAC - Hymne au soleil, suivi de plusieurs morceaux du même genre qui n’ont point encore paru
Des gardes de papier portant le tampon du papetier-marbreur
REYRAC (François Philippe de Laurens de)
Hymne au soleil, suivi de plusieurs morceaux du même genre qui n’ont point encore paru.
Paris : Dubure, 1782.
In-8° (202 x 130 mm), [3] ff. - 259 pp. – [2] ff., reliure de l’époque, veau havane marbré, dos lisse orné, encadrement d’un triple filet sur les plats, filet sur les coupes, tranches dorées. Tampon humide noir du papetier sur les gardes en papier marbré « M. A. DABLANC, M.d PAPETIER »
6e édition (7e en comptant l’édition parue à la fausse adresse d’Amsterdam en 1781), augmentée par rapport à la 5e de 8 poèmes : « La Bienfaisance », « La Bergerie », « Les Oiseaux », « Les Gelées d’avril », « La Montagne », « Les Abeilles », « Chant funèbre » et « La Création ».
Le poème en prose qui donne son titre au recueil parut pour la première fois sans nom d’auteur en 1777, présenté comme la traduction d’un manuscrit grec trouvé dans une île de l’archipel, et connut un grand succès populaire. L’abbé de Reyrac en reconnut la paternité dès sa 2e édition (1778).
« La sixième édition de L’Hymne au soleil parut quelque temps après la mort de l’abbé de Reyrac, elle était augmentée de sept à huit morceaux du même genre, et qui décelaient le même talent. L’auteur y montrait, à l’exemple de Gessner, tout l’expansion d’une âme honnête et sensible, en évitant cependant les défauts tant reprochés à la plupart des poètes allemands, le peu de choix, la monotonie et la profusion des images. On y remarquait principalement ceux qui ont pour titre : la Gelée d’avril, la Montagne, les Abeilles, la Création, et le Chant funèbre sur la mort de l’abbé de Condillac. C’est surtout dans ce dernier morceau que l’abbé de Reyrac est plein de sensibilité. L’abbé de Condillac avait été intimement lié avec l’auteur de L’Hymne au soleil, et c’était l’amitié qui versait ses pleurs sur la tombé chérie d’un ami. » (Desessarts et al., Les siècles littéraires de la France. Paris : chez l’auteur, 1801. T. V, p. 49)
François-Philippe de Laurens de Reyrac, dit l’abbé de Reyrac (1734-1782) abandonna une carrière de prédicateur et se fixa à Orléans, où il devint prieur-curé de la paroisse de Saint-Maclou et se consacra à l’écriture. Il fut censeur royal et correspondant de l’Académie royale des inscriptions et belles-lettres.
On notera la rare présence du tampon du papetier sur les gardes en papier marbré « M. A. DABLANC, M.d PAPETIER ». Un « Dablanc, papetier » est mentionné dans les archives parlementaires du 27 juillet 1791.
PROVENANCE : « A. Bignan », ex-libris contrecollé au contreplat supérieur. Il s’agit peut-être du poète Anne Bignan (1795-1861), dont la notoriété reposait en partie sur ses traductions d’Homère en vers français. Nous n’avons pu trouver d’autre ouvrage provenant de sa bibliothèque. Helléniste, Anne Bignan traduisit également Hésiode, et fit paraître plusieurs recueils de poèmes en plus d’un plaidoyer contre la peine de mort intitulé L’Échafaud.
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