SOBRY - De l'architecture
Rare édition originale de ce traité d'architecture, l'exemplaire de l'homme de confiance de Madame de Staël
SOBRY (Jean-François)
De l’architecture
Amsterdam : Couturier, 1776
In-8° (195x129 mm), [2] ff. - iv - 211 pp. - [1] p. bl., demi-veau, dos lisse orné avec étiquette de cote de bibliothèque en pied, tranches à mouchetures rouges (reliure de l’époque)
Édition originale rare de cet ouvrage que l’auteur destinait à être publié in-folio avec des gravures mais dont il voulait par avance avec la présente édition tester le goût des amateurs pour celui-ci. L’entreprise s’en arrêta cependant là, le jeune auteur avait peut-être vu trop grand... L’ouvrage n’en est pas pour autant sans intérêt ! Il se compose de 24 chapitres desquels la première moitié forme un cours général sur l’architecture, son histoire, ses principes et ses ordres. La seconde aborde d’une manière plus personnelle la construction mais aussi la peinture, la sculpture, les jardins ou encore les meubles. On y voit par exemple l’auteur se préoccuper non seulement des propriétaires de logements, mais aussi des locataires, pour lesquels il exigeait des dispositions hygiéniques. Une préoccupation sociale bien inhabituelle pour l’époque. Sobry publiera, 35 ans plus tard, un deuxième ouvrage sur l’architecture, Poëtique des arts (Paris, 1810).
« Jean-François Sobry (1743-1820), commissaire de police du 10e arrondissement de Paris, du commencement de ce siècle jusqu’à la fin de ses jours ; il avait été d’abord architecte, fort jeune, ensuite avocat à Paris, et en même temps employé dans les finances ; juge de paix à Lyon, secrétaire-greffier de la commune de Lyon, en 1794 ; employé au ministère de l’intérieur, division des belles-lettres, sous le Directoire. Sobry était membre du Lycée des arts, de la Société libre des sciences, des lettres et des arts, de la Société libre d’instruction de Paris, et de l’association religieuse des théophilanthropes, culte que Sobry affectionnait beaucoup »
PROVENANCE : Joseph Uginet (Versailles, 1771 - Paris, 1853) avec son ex-libris gravé au contreplat supérieur et le tampon humide rouge de la « Bibliothèque de Ste-Périne. ». Entré au service de Germaine de Staël comme simple valet de chambre vers 1790, Uginet devint vite son homme de confiance. Passé au service de Louis-Philippe d’Orléans en 1814, il deviendra, en 1830, grand-maître des valets de la Cour. Après la révolution de 1848, il se retira à Sainte-Périne, maison de retraite onéreuse où il décédera ; il possédait une bibliothèque de cinquante volumes.
Provenance tout à fait exceptionnelle et rare.
L’OCLC ne recense que 5 bibliothèques possédant l’ouvrage dont 2 à l’étranger (Londres et Stockholm), aucun exemplaire aux US.
Quérard - IX, 201-202 ; Hervé Robert, Joseph Uginet, Cahiers Staëliens n°49, 1997/1998, pp. 133-155 ; Journal de Jean Vatout, 1848 ; coiffes arasées, mors fendus, partiellement pour le mors supérieur, manque en queue de dos, épidermures et frottements, mouillure marginale en gouttière sur une trentaine de feuillets.
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