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THIESSÉ - Constitutions françaises

THIESSÉ - Constitutions françaises
THIESSÉ - Constitutions françaises
THIESSÉ - Constitutions françaises

Recueil des Constitutions françaises, illustré en frontispice d'un incunable lithographique par Godefroy Engelmann

THIESSÉ (Léon)
Constitutions françaises depuis l’origine de la révolution, jusques et compris la charte constitutionnelle et les lois organiques
Paris, Librairie Historique, 1821
2 tomes reliés en un vol. in-12° (177 x 113 mm), [3] ff. - xxxi pp. - 260 pp. - [1] f - 256 pp., demi-maroquin brun, dos à quatre faux nerfs orné (reliure de l'époque)

Rare édition originale de ce recueil des Constitutions de la France, précédée chacune d’une brève notice historique et comprenant : la Constitution de 1791, la Constitution de 1793, les Lois du gouvernement révolutionnaire, la Constitution de l’an III (1795), la Constitution de l’an VIII (1799), les lois politiques rendues depuis la Constitution de l’an VIII jusqu’à la déchéance de Bonaparte, et la Constitution de la chambre de 100 jours. 
Le tout est précédé d’un discours préliminaire sur l’état des français depuis le commencement de la Monarchie française jusqu’à la Révolution de 1789. 

L’ouvrage est illustré en frontispice d'un incunable lithographique par Godefroy Engelmann intitulé « La France unie aux lois est invincible », représentant Athéna et une allégorie de la France prêtant serment au-dessus de la table des lois. Engelmann fut avec Louis-François Lejeune l’un des principaux introducteurs de la lithographie en France. Il apporta à la lithographie plusieurs perfectionnements, notamment le lavis lithographique en 1819. La pierre préparée pour avoir du grain permet de s'affranchir du dessin au trait, avec un résultat similaire à la manière noire, mais beaucoup plus simple d'exécution.

la France qui, depuis la seconde race de ses rois, n’avait eu ni lois fixes, ni justice réglée, ni maximes stables, ni droits reconnus, attendit avec impatience une Constitution qui lui promettait un long avenir de prospérité. A dater de cette époque seulement elle s’était placée sous les roues de la liberté véritable. Heureuse si les droits qu’elle avait reconquis ne lui eussent point été disputés par les débris de ces corporations féodales d’abord ennemies des rois, ensuite ligués avec les rois contre le peuple [...] mais consolidée enfin par le nouveau pacte social que nous devons à un monarque législateur, interprète éclairé des besoins du peuple français ! (pp. xxx-xxxi)

Avocat, poète, journaliste (il contribua notamment au Diable boiteux, au Mercure du XIXe, au Constitutionnel et à la Revue Encyclopédique), Léon Thiessé (1793-1854) fonda le périodique Lettres normandes, ou Correspondance politique et littéraire (1817) qui, caustique vis à vis de la monarchie, lui valut des poursuites judiciaires sous la seconde Restauration. Selon Duvergier de Hauranne, Thiessé « tenait une sorte de milieu entre le libéralisme et le bonapartisme » (Histoire du Gouvernement Parlementaire en France, vol. 4, p. 369).

6 bibliothèques françaises recensent cet ouvrage dans leurs fonds catalogués : Sainte-Geneviève, Le Havre, Arras, Amiens, Ministère des Affaires Étrangères, Boulogne-sur-mer (qui indique une date d’édition de 1818 ?). 
7 exemplaires à l’étranger : 5 au Pays-Bas, 1 au Royaume-Uni (Oxford), 1 aux États-Unis (Princeton)

Petits manques à la coiffe de tête, coins frottés. Quelques rares rousseurs.

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