D’ESPIÈS - [Livre de comptes pour l’Établissement Saint-Joseph]
Carnet de jeune trésorier de la famille des Marquis d’Espiès
D’ESPIÈS (Louis Antoine Camille de Cossart)
[Livre de comptes pour l’Établissement Saint-Joseph]
s. l., 1829-1830
In-16° (158 x 105 mm), [2] ff. - 4 pp. - [1] f. bl. - [1] f. manuscrit - [1] f. bl. - [1] f. manuscrit - [84] ff. bl., maroquin vert à grain long, dos lisse muet orné de filets et fleurons à froid, armes d’Henri d’Artois, duc de Bordeaux, au centre du plat supérieur avec encadrement d’une roulette à froid, roulette intérieure, tranches dorées. Travail de la maison DURAND-RUEL (étiquette sur le contreplat supérieur)
Carnet de bienfaisance élégamment relié en maroquin aux armes du Duc de Bordeaux ayant appartenu à Louis Antoine Camille de Cossart (Paris : 1815 - Paris : 1864), fils de Louis Adolphe et marquis d’Espiès, comportant : 1 f. de nomination de Camille D’espiés signé par le baron de Damas, précepteur du duc de Bordeaux, 1 f. d’instruction pour les jeunes trésoriers, et 4 pp. d’exposé de la mission de l’Établissement Saint-Joseph.
On trouve les rapports de collecte manuscrits, avec les noms des souscripteurs, des Assemblées du 1er mai 1829 (26 souscriptions pour des montants allant de 5 à 20 francs, pour un total de 166 francs) et du 1er mai 1830 (22 souscriptions de 5 à 30 francs pour un montant total de 156 francs).
L’établissement de charité Saint-Joseph, fondé en 1822 puis établi en 1825 dans le Grand Commun du château de Versailles, accueillait les ouvriers et apprentis montés à Paris dans le but de les soustraire « à l’influence des doctrines perverses et au danger du mauvais exemple, en les plaçant dans des maisons chrétiennes, et en leur offrant, les jours de repos, des points de réunion où ils puissent se livrer à des délassements agréables, à des études utiles, à des exercices de piété » (pp. 1-2) ; les ouvriers et apprentis, logés, nourris et soignés un temps aux frais de l’Établissement, étaient ensuite placés chez des maîtres.
Les jeunes trésoriers, choisis « dans les familles les plus recommandables » (p. 2), étaient appelés à participer chaque année à une assemblée présidée par le jeune Prince Henri d’Artois, duc de Bordeaux, candidat au trone de France sous le nom d'Henri V, afin de lui remettre le produit de la collecte et la liste des souscripteurs. La dernière de ces assemblées eut lieu en 1830, année où Henri d’Artois fut contraint de s’exiler avec sa famille.
Frottements.
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