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ERKENS (L.) - [Crimes et actes de Résistance à Valenciennes sous l'Occupation]

ERKENS (L.) - [Crimes et actes de Résistance à Valenciennes sous l'Occupation]
ERKENS (L.) - [Crimes et actes de Résistance à Valenciennes sous l'Occupation]
ERKENS (L.) - [Crimes et actes de Résistance à Valenciennes sous l'Occupation]

Un important travail d'archiviste sur la criminalité et la Résistance à Valenciennes de 1941 à 1944

ERKENS (L.)
[Crimes et actes de Résistance à Valenciennes sous l'Occupation]
s. l. (Valenciennes), s. d.
In-8° (242 x 182 mm), 26 ff. - [7] ff. bl. - [32] ff. et [14] ff. volants de formats divers, cahier de l'époque à dos de percaline

L’auteur de ce manuscrit inédit s’efforce de recenser les crimes commis dans l’arrondissement de Valenciennes sous l’occupation allemande. Sa démarche semble être expliquée dans une note manuscrite sur un feuillet volant et glissée dans le cahier : « Dès leur arrivée en France les Boches ont tout mis en œuvre pour faire croire à leurs hommes qu’ils étaient accueillis à bras ouverts en France, il a du [sic] en être de même dans la presse en Allemagne, toutefois un coup d’œil sur ce qui suit laissera voir que le Boche a été considéré en France pour ce qu’il était et rien de ce qui pouvait lui porter préjudice ne lui a été épargné par une population sans arme, constamment surveillée et toujours maltraitée. » 
L’auteur dresse ainsi une liste chronologique des actes de résistance menés contre le gouvernement de Pétain entre septembre 1941 et août 1944 à Valencienne : destruction d’équipement, sabotage des voies et du matériel ferroviaire, pose d’affiches invitant à la résistance, tentatives d’organiser des grèves... Le déroulé des événements ainsi que leurs conséquence sont détaillés. 

Une seconde partie, rédigée au verso du cahier, liste les attaques à main armée et attentats contre des particuliers ou des propriétés privées commis sur une période de quinze mois, entre février 1943 et mai 1944. L’auteur ne cherche pas à imputer ces crimes aux « patriotes », mais argumente en revanche que le haut taux de criminalité rapporté sur cette période découle de l’occupation : armes de guerre abandonnées après le départ des alliés, désœuvrement des jeunes et des ouvriers suite à la fermeture des écoles et atelier, misère, frustration et colère. L’auteur indique en effet que, sur cette période, on dénombre 126 attaques à main armée et 53 incendies d’origine malveillante. 

Le cahier comprend également plusieurs feuillets de documentation :

- articles de journaux découpés, dont une page du Valenciennois Patriote (n°8, Septembre 1943) comprenant des extraits d'une adresse du Comité de Coordination des forces de résistance du Nord, des appels et une "liste noire".

- notes manuscrites

- un feuillet de notes tapuscrits détaillant "L'affaire de la prison" (janvier 1944), où des résistants déguisés en gardiens de la paix tentèrent de libérer des hommes détenus à la Maison d'Arrêt de Valenciennes

- un tract de propagande daté du 1er avril 1944 ("FRANÇAIS, Soyez prêts !... pour la DÉLIVRANCE ! Foi de CHURCHILL..." puis au verso "Mais c'est un poisson d'avril...")

Le manuscrit est rédigé sur un cahier S. O. Book 135 (code 28-72-0) anglais aux initiales du roi George IV et distribué pour le service public anglais.

3 feuillets découpés, quelques bavures d'encre.

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