GLÈRE-MONREGARD - [Oeuvres diverses]
Les premiers poèmes pyrénéistes de la littérature ?
GLÈRE-MONREGARD (Alexis Canton)
Thienzo, tragédie [suivi de] L’Avare [suivi de] Oeuvres diverses [suivi de] Poésies
1821-1826 et peut-être après
In-8° (228 x 160 mm), manuscrit en français sur papier, 1 cahier de [1] f. v° bl. - [24] ff. der. v° bl. - [1] f. ; 5 cahiers de [1] f. v° bl.- [16] ff. - [1] f. bl. - [1] f. v° bl.- [12] ff. - [1] f. bl. - [1] f. v° bl.- [16] ff. - [1] f. bl. - [1] f. v° bl.- [12] ff. - [1] f. bl. - [1] f. v° bl. - [13] ff. der. v° bl. ; 2 cahiers de [1] f. v° bl.- 32 pp. - [1] f. bl. - [1] f. v° bl.- 24 pp. - [1] f. bl. ; 5 cahiers de [1] f. - [1] f. bl. - [17] ff. der. v° bl. - [1] f. v° bl. - [1] f. v° bl. - [14] ff. der. v° bl. - [1] f. v° bl. - [1] f. bl. - [13] ff. der. v° bl. - [1] f. bl. - 1] f. v° bl. - [1] f. bl. - [15] ff. der. v° bl. - [1] f. v° bl. - 1] f. v° bl. - [1] f. bl. - [16] ff. der. v° bl. - [1] f. v° bl. soit 13 cahiers totalisant 252 ff. réunis sous une chemise rustique de l’époque en demi peau retournée verte.
Ces oeuvres sont celles d’un jeune homme amoureux de la poésie mais aussi de sa région, de ses paysages, de ses montagnes, de Pau, de ceux qui l’ont fait et de ceux qui la faisaient à l’époque.
Elles débutent par deux pièces de théâtre, « Thienzo, tragédie » en 5 actes et en vers (1 cahier) dont la scène se passe à Cambalu [sic] au Cathay à l’époque de la conquête de la Chine par « Gengiskan » et « L’Avare », adaptation libre de la pièce de Molière (5 cahiers).
On trouve ensuite 2 cahiers d’oeuvres diverses composés de 25 pièces, on notera entre autres la présence, d’une « Ode à Madame la Duchesse d’Angoulème, à son retour des eaux » (en 1825), d’une « Ode à Mr le baron de Laussat » intitulée « Le Génie des mers », et de plusieurs autres épîtres, sonnets, etc., dédiés à des gens du cru, à Mr Gibert, instituteur, à Mr Dumoulin, professeur de seconde au collège royal de Pau, à Mr Peyré, instituteur, à Madame Buron de Nay, à Mr Lacadé, pharmacien à Nay, à Mr Blanque, juge de paix. Mais aussi d’un long poème en 5 chants, de 503 vers, intitulé « La Société effrayée » narrant la peur panique dont furent pris les membres de la société de Nay lors de la tombée d’une vasque de fleurs pendant une assemblée! Fort intéressant par le fait qu’il y nomme et décrit l’ensemble de ses membres.
L’ouvrage se termine par 5 cahiers de poésie légèrement postérieurs aux précédents, renfermant 44 pièces dont 36 pièces nouvelles (les 8 autres sont des versions remaniées de pièces des 2 cahiers précédents). On retiendra plusieurs poèmes importants décrivant Pau, ses environs et les Pyrénées : « La St Louis à Pau » (110 vers), « Les environs de Pau » (100 vers), « Le chantre de Monein » (139 vers), « Le pic de Rébénac » (40 vers) et « Le Marboré ou la source du Gave béarnais » (68 vers). Ils comptent certainement parmi les premiers de la littérature.
Le verso de la couverture du 1er cahier de ces poésies fait apparaître le dessin à l’encre noire d’une vachette affublée d’une cocarde.
Alexis Canton Glère-Monregard (Baliros, 23 septembre 1802 - Nay, septembre 1865), étudia au collège royal de Pau. Diplômé d’une licence en droit, il fut nommé juge de paix à Nay vers 1837-38 où il succéda à Mr Blanque. Il publia en 1836 une traduction en vers des Odes d’Anacréon (Paris, Bureau central d’imprimerie et de librairie) dont il offrit le manuscrit en 1855 à Lysis de Laussat qui y inscrivit ces mots sur la couverture : « De la main du traducteur. Manuscrit précieux : don … de M. GLERE le (?) sept. 1855 » (Ce manuscrit fut vendu sous le n°47 de la vente DE LAUSSAT du 17 juin 2000 à Pau, l’expert M. Hauvette avait bien pressenti que ce travail fut publié mais sans pouvoir le retrouver. Celui-ci le fut en effet sous le simple nom d’Alexis Monregard).
Frottements et taches à la reliure, 3 feuillets découpés au 5ème cahier, il contenait 3 pièces supplémentaires
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