BAUDELAIRE / VERLAINE / MALLARMÉ / etc. - Le Parnasse contemporain : recueil de vers nouveaux
Les débuts de Verlaine et de Mallarmé
BAUDELAIRE (Charles) / VERLAINE (Paul) / MALLARMÉ (Stéphane) / etc...
Le Parnasse contemporain : recueil de vers nouveaux
Paris, Alphonse Lemerre, 1866
In-8° (237 x 160 mm), [2] ff. - 284 pp. - [2] ff., demi-chagrin vert, dos lisse avec filets à froid, plats de papier chagriné avec encadrements de filets à froid (reliure de l’époque).
Édition originale en recueil du premier volume du Parnasse contemporain, qui avait paru en livraisons entre mars et juin 1866.
Sont réunis dans cette anthologie les vers, inédits pour la plupart, de 37 poètes du temps : Charles Baudelaire, Paul Verlaine, Théophile Gautier, Théodore de Banville, José Maria de Hérédia, Stéphane Mallarmé, Auguste Villiers de l’Isle-adam, etc.
On y trouve notamment :
- Certains des poèmes de jeunesse de Mallarmé. Celui-ci déplorera de n’avoir pu les corriger comme il le souhaitait et écrira « ces vers reparaîtront un jour dans mon livre, assez beaux pour oublier qu’ils ont été surpris et exhibés dans le secret de leur prestigieuse toilette » (Correspondance, I, p. 216).
- 8 poèmes de Paul Verlaine, qui n’avait alors rien fait paraître en volume : 7, dont « Mon rêve familier », seront repris pour les Poèmes saturniens.
- 16 poèmes de Baudelaire (soit un de plus que l’édition en livraisons) ; réunis sous le titre de « Nouvelles Fleurs du Mal », il s’agit d’extraits des Épaves, dont l’édition originale avait paru la même année chez Poulet-Malassis. Baudelaire, qui, démuni, s’était alors fixé à Bruxelles, touchera 100 francs pour sa contribution.
Sous la direction de Louis-Xavier de Ricard et Catulle Mendès , les anthologies du Parnasse, au nombre de 3 (le second volume fut publié en 1871, le troisième en 1876) donnèrent leur nom au mouvement parnassien, qui réunira certains des plus grands poètes du XIXe siècle ; cela n’empêchera pas les éditeurs de rejeter les précurseurs du symbolisme, y compris Mallarmé dont ils avaient auparavant fait paraître les poèmes.
Mouillures sur les plats, frottements. Mouillures marginales, plus importantes en début d’ouvrage, rousseurs légères.
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