GENGENBACH - Judas ou le vampire surréaliste
Un bel envoi de celui qui se décrivait comme le premier surréaliste sataniste
GENGENBACH (Ernest de)
Judas ou le vampire surréaliste
Paris : Les éditions premières, 1949
In-12° (182 x 125 mm), 189 pp., broché tel que paru.
Exemplaire numéroté sur alpha (après 50 sur vélin) de l’édition originale de cette pseudo-autobiographie hallucinée, surréaliste et érotique, d’un séminariste qui s’éprend d’une actrice et quitte la soutane. Envoi autographe signé : « A Jean Clavel / ce cordial hommage / d’un transfuge du cloître / qui a toujours la nostalgie / de son ancienne vie / E. de Gengenbach / ce vendredi-saint 1949 ».
Figure intrigante d’un « surréalisme luciférien », Ernest de Gengenbach (1903-1979), ex-séminariste, se fit le défenseur d’une écriture mystique et érotique visant à « repassionner » le monde. Au cours d’une existence houleuse partagée entre retraites monastiques et internements en hôpital psychiatrique, il publia de nombreux ouvrages pseudo-autobiographiques qui attirèrent à la fois l’admiration et l’hostilité des cercles surréalistes.
André Breton déclarera de lui, dans la présentation de sa conférence de 1927 Satan à Paris : « M. Gengenbach portait la soutane qui ne le quittera plus, quand bien même il en vêtirait ses maîtresses, quand bien même il la donnerait à teindre aussi souvent qu’un homme change d’idées. » Il évoquait là ce que le jeune auteur qualifierait plus tard de sa « double-existence », que Huysmans aurait pu décrire comme tiraillée entre deux « là-bas »…
Petites déchirures en haut et bas du dos.
Suivez-nous !