CENDRARS - Bourlinguer

CENDRARS (Blaise)
Bourlinguer
Paris : Les éditions Denoël, 1948
In-8° (231 x 151 mm), 400 pp. - [2] ff., demi-basane brune à bandes estampée à la plaque, dos lisse, plats de papier plastifié, gardes de papier marbré, tête dorée, couvertures et dos conservés

Édition originale, un des 500 exemplaires réimposés sur vergé chiffon d’Annonay (n° A 474), après 25 exemplaires sur pur fil Lafuma et 125 sur alfa, pour un tirage total de 650 exemplaires.

En juillet 1946, René Kieffer commande à Blaise Cendrars un texte pour illustrer 18 gravures de Valdo Barbey : « J’ai pensé alors que j’avais depuis deux ans, dix-huit cuivres de Valdo Barbey (un autre camarade) sur les ports du monde et que plutôt que de les laisser dans un meuble, je pourrais les éditer soit en album, soit en livre, avec un petit texte pour chaque planche. » (28 juillet 1946) Pour ce travail, à lui remettre dans un délai de 6 mois, l’éditeur lui promet la somme de 30 000 francs. Mais un an plus tard, Blaise Cendrars n’en est encore qu’au début du projet, devenu Bourlinguer. Kieffer est déçu. Le 11 novembre 1947, il écrit : « C’est toujours un album que j’ai désiré faire et non un texte de grande envergure et ce que vous avez écrit n’a plus rien de commun avec ce que j’avais envisagé. » René Kieffer se tourne alors vers Claude Farrère qui compose à sa demande, pour illustrer les gravures de Barbey, le roman De Londres à Venise par New-York. Cendrars, en parallèle, achève l’écriture de Bourlinguer, recueil de 11 nouvelles semi-autobiographiques qui paraît chez un autre éditeur.

Flückiger (J.-C.), « Cinq hublots sur Bourlinguer, documents inédits du fonds Biaise Cendrars ». In Bourlinguer a Mereville : actes du colloque de Mereville (Essonne) (10-11-12 juin 1989). pp. 183- 219.

Mme Véronique Kieffer-Joly, fille de Michel Kieffer, nous indique que cette reliure est l’œuvre de son père. Elle se rappelle l’avoir assisté dans l’élaboration de ces curieux papiers : ils firent sécher des feuilles, des algues mais aussi des pappus de pissenlit. Les papiers furent ensuite non recouverts de vernis comme on pourrait le présumer mais plastifiés (pelliculage)

Dos insolé, quelques épidermures notamment sur les mors et coins