COLLECTIF / DESBORDES-VALMORE - La guirlande des dames, 2ème année
Charmant almanach conservé dans une cartonnage de satin imprimé et mis en couleur
COLLECTIF / DESBORDES-VALMORE (Marceline)
La guirlande des dames, 2ème année
Paris, Marcilly, 1816
In-12° (120 x 80 mm), [15] ff. - 148 pp. et [7] ff. de pl. dont un titre gravé - 8 pp. et [1] f. de titre. gr. + [6] ff. et [1] f. de titre. gr., cartonnage de papier doré recouvert de satin crème, dos lisse, tranches dorées, étui à l’identique (travail de l'époque)
2e édition de cet ouvrage publié par Albéric Deville entre 1815 et 1829, qui « se présente comme une nouveauté : le tout premier almanach entièrement féminin, composé uniquement de productions féminines. » (Deneer, p. 21)
Il se présente dans un rare cartonnage, vraisemblablement de luxe, dont plats, dos, et gouttière aussi pour l'étui, sont recouverts de satin imprimé d'un décor mis en couleurs composé d'encadrements Renaissance et de scénettes galantes.
L’ouvrage débute par un calendrier pour l’année 1816. Il est illustré de 6 planches gravées sur acier d’après des peintures contemporaines exposées aux Salons et signées par des femmes : Rodolphe de Hapsbourg et son épouse auprès de leur enfant expirant (d’après Sophie Lemire), Lancelot et Genièvre visitant les tombeaux de Tristan et Iseult, (d’après Eugénie Servière) Edwin et Elgiva (d’après Mademoiselle Hervey), Agnès de Méranie confiant à la Comtesse de Barres sa dernière lettre pour le roi Philippe-Auguste (d’après Pauline Auzou), Thésée et Ariane (d’après Antoinette Béfort), et une mère avec son enfant (d’après Constance Mayer). Accompagnées d’un court texte explicatif, ces peintures de « genre anecdotique », marquées par la « délicatesse » et la domesticité alors attendues des femmes-peintres, contribuent à la fonction pédagogique de l’almanach : l’Histoire, rendue accessible par l’image, véhicule « un discours moralisateur sur l’éducation féminine ». (p. 20)
On relève, parmi les 89 poèmes recueillis dans l’ouvrage, deux pièces de Marceline Desbordes-Valmore (« Le rendez-vous » et « Prière à Marie ») qui comptent parmi les premières œuvres imprimées de l’écrivaine.
Le texte est suivi de 8 pages d'airs notés, romances et chansons, introduits par un titre gravé. Le recueil se termine par un carnet de notes intitulé le « Souvenir des dames » orné de charmantes figures, une pour chaque mois.
Bibliographie : Deneer, Eveline. « L’histoire entre peinture et vignette. La peinture de « genre anecdotique » dans les almanachs dédiés aux dames, 1800-1840 ». Romantisme, 2015/3 (n° 169), p. 43-54.
Étui frotté dont il manque le fond, rousseurs sur les planches.
Suivez-nous !