LA HARPE - Tangu et Félime. Poëme en quatre chants
L'un des plus beaux illustrés du XVIIIe siècle agrémenté de curieuses gardes marbrées surimprimées
LA HARPE (Jean-François, de)
Tangu et Félime. Poëme en quatre chants
Paris, Pissot, [1780]
In-12° (170 x 117 mm), [1] f. - 64 pp. et [4] ff. de pl., maroquin vieux rouge, dos à cinq nerfs orné, encadrement d'une roulette sur les plats, roulettes à froid sur les coupes, tranches naturelles (reliure étrangère de l'époque)
Édition originale de ce poème érotique agrémenté d'un titre gravé par Clément-Pierre Marillier et de 4 jolies figures du même gravées par Dambrun, de Ghendt, Halbou et Ponce. L’auteur s’inspire d’un conte arabe repris successivement dans le Roman de Fortunatus et Les aventures d’Abdalla.
Jean-François de la Harpe (1739-1803) fut coutumier du scandale et de la joute littéraire : à sa sortie de l’école, il écopa d’une peine de prison pour avoir composé des vers contre ses maîtres ; par son anticléricalisme, il s’attira l’hostilité de Fréron, puis de Richelieu qui menaçait de démissionner s’il était reçu à l’Académie. Voltaire fit cependant campagne en sa faveur (et ce en dépit du fait qu’il avait volé à Ferney un manuscrit de La Guerre de Genève pour le publier sous son nom !), et son protégé fut élu en 1776. En 1793, De la Harpe embrassa la cause révolutionnaire. Son enthousiasme lui valut un nouveau séjour en prison, au cours duquel s’opéra une curieuse transformation : De le Harpe, qui avait consacré les 4 mois que durèrent son incarcération à traduire les psaumes, se déclara à sa libération catholique et royaliste, position qu’il maintint jusqu’à sa mort. De La Harpe composa vers et essais, écrivit pour le théâtre, fit paraître en 18 volumes les cours de littérature qu’il donna au lycée et fut 20 ans durant le rédacteur du Mercure.
PROVENANCE : Ex-libris manuscrit au titre « Harnet Mary Harris », non-identifiée
Dos passé, roulette oxydée sur les plats. Légères rousseurs. Notices bibliographiques collées sur la première garde blanche.
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