CASTELLAN - Les palmiers
L'un des premiers recueils de poésie mauriciens
CASTELLAN (Charles)
Les palmiers
Paris : Charles Gosselin, 1832
In-12° (188 x 115 mm), [2] ff. - iv pp. - 172 pp. - [2] ff., demi-basane verte, dos à 5 faux-nerfs ornés, couverture conservée sans le dos (reliure postérieure, vers 1930)
Édition originale agrémentée d’un envoi d’ : « Hommage de l’auteur à monsieur L. [Carcenas ? ] » de ce recueil de 30 poèmes.
Les Palmiers, premier ouvrage de Castellan, « créole de l’Île de France » — il publiera également Beaux jours et jours d’orage en 1837 — constitue un rare témoignage de ce que Robert Furlong désigne comme la « pré-histoire » de la littérature mauricienne.
En effet, au début du XIXe siècle, les transformations politiques et sociales de l’île laissent peu de place à la littérature de plaisir : entre 1800 et 1839 ne paraissent que 9 recueils de poésie mauricienne dont deux (ceux de Charles Castellan) sont publiés hors de Maurice (p. 23).
Ses vers, modelés sur une poésie française des plus classiques, évoquent le souvenir du pays natal. Au moment de la publication, Castellan poursuivait en effet des études de droit à Paris.
Certains critiques remarquent un lien de parenté entre son poème « La Malabare » présent dans son deuxième recueil et « À une Malabaraise » de Charles Baudelaire qui ne fut publié que 3 ans plus tard en 1840.
On recense 2 exemplaires en France : BnF (Tolbiac), Versailles, et 2 exemplaires à l’étranger : Francfort, Leipzig.
Dos insolé, coins frottés, rousseurs, plus importantes en début d’ouvrage ; Furlong, Robert. « Préhistoire, émergence, évolution d’une littérature : le cas du XIXe siècle mauricien ». Francofonia, 48. 2005. pp. 13-39.
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