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GRIFFET DE LA BAUME - La Messe de Gnide

Un curiosa richement truffé dans une superbe reliure brodée

GRIFFET DE LA BAUME
La Messe de Gnide
S. l. n. d. (fin du XVIIIe siècle)
In-8° carré (228 x 181 mm), [2] ff. - [17] ff. et [43] ff. de planches, toile de satin rose brodée de motifs floraux, dos lisse, tranches naturelles, entièrement non rogné (E. JARRIGEON RELr, reliure vers 1900)

Copie manuscrite anonyme de l’époque à l’encre brune sur papier vergé. Elle a été enrichie à la reliure d’un faux-titre, d’un titre prenant pour base une gravure en sanguine à la manière de crayon dans le goût de Huet représentant deux amours lisant et de 42 belles estampes en grande majorité du XVIIIe siècle sur le thème de l’amour dont les suivantes, entre autres, sont forts rares et recherchées :

  1. Pierre & Watelet, L’hyménée, 1759, 165 x 135 mm,
  2. Demarteau d’après Huet, [trophée] n° 2, livre 2ème, 1772, 213 x 162 mm, en sanguine à la manière de crayon,
  3. Pierre Alexandre Wille, [Cupidon], 1763, 137 x 81 mm, au coup de planche, une des toutes premières gravures connus de l’auteur, alors élève de Greuze, il n’a que 15 ans,
  4. Bernard Picart, [Vénus après le bain], s. d. (XVIIIe siècle), 151 x 122 mm,
  5. Watelet d’après Poussin, [Pan jouant de la flûte pour Vénus], 1782-1784, 215 x 163 mm.

« Cet ouvrage ne porte pas un titre de fantaisie, c’est bien un livre de messe ; on peut l’emporter à l’église, et suivre d’un bout à l’autre, de l’Introibo à l’Ite, missa est, toutes les phases et péripéties de l’office. Il a eu deux éditions : la première à Paris, an II (1793), la seconde à Genève, en 1797. Dans les deux, il est donné comme l’ouvrage posthume d’un certain Nobody, jeune poète du plus grand avenir, à qui l’abus de l’opium aurait rendu la vie intolérable et qui se serait tué d’un coup de pistolet en 1787. Le véritable auteur a vainement essayé de donner le change au moyen de cette fable ingénieuse, on a fini par le soupçonner : « Griffet de la Baume, né à Moulins en 1750, mort en 1805 », lisons-nous dans le Catalogue de Viollet Le Duc, « est accusé d’avoir composé ce petit poème impie, où le saint sacrifice est parodié d’une manière érotique, avec grâce et élégance. C’est une curiosité littéraire de la plus grande rareté ». Mais Griffet de la Baume a-t-il entendu faire une parodie, dans le sens qu’on donne ordinairement à ce mot ? On reconnaîtra le contraire. Il règne dans ce petit poème un souffle lyrique, un accent religieux, fort éloignés de la moquerie et de la dérision. Les vers, dont les différents mètres sont habilement combinés, ont de l’ampleur, de l’harmonie et un peu de la grâce antique d’André Chénier. C’est l’oeuvre d’un croyant, d’un homme pieux, dont la piété s’adresse à d’autres autels, et qui remplace le Dieu des Chrétiens, le supplicié du Calvaire, par l’Alma Venus, inspiratrice de Lucrèce. Les Chrétiens ont emprunté presque toute la liturgie de la messe aux mystères du paganisme ; elle fait retour à ceux-ci, dans ce poème d’un païen du XVIIIe siècle : c’est donc moins une parodie qu’une restitution. D’ailleurs, le culte de la femme est le seul qui soit réellement catholique, c’est-à-dire universel. » 1

Dos très légèrement passé, salissures et petites restaurations à quelques gravures, étui frotté

1200 €
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