[MÉRAT] / GOISOT - Odes et cantiques tirés de l’écriture sainte [PRÉCÉDÉ DE] Récit abrégé des traitemens qu’ont éprouvés [...] les Prêtres condamnés à être déportés à la Guyane
Odes et cantiques inédits d’un curé auxerrois piqué de médecine
[MÉRAT (Pierre-Germain)] / GOISOT (J. V.)
Odes et cantiques tirés de l’écriture sainte, et précédés d’un précis des preuves du christianisme ou coup d’oeil sur la religion chrétienne [PRÉCÉDÉ DE] Récit abrégé des traitemens qu’ont éprouvés pendant 10 mois, en rade de l’isle d’Aix sur les côtes de Saintonges, les Prêtres condamnés à être déportés à la Guyane.
S. l. n. d. - idem (avant 1817 - vers 1817)
In-8° (225 x 182 mm), [6] ff. - IV pp - 220 pp. - [5] ff. - [24] ff. manuscrits aux encres brune et noire, basane brune, dos lisse orné, encadrement d’un triple filet sur avec fleurons en écoinçons sur les plats, roulette sur les coupes, tranches mouchetées (reliure de l’époque)
L’ouvrage, inédit et vraisemblablement autographe, est le fruit du travail comme annoncé au titre de « P. G. Mérat curé de Chitry le Fort, ancien professeur d’éloquence, associé libre de la cidevant Académie royale des Sciences d’Orléans, membre du musée de l’Yonne ». Clairement préparé en vue de l’impression avec faux-titre, titre, tables et réglure, il s’agit d’un recueil de 79 pièces inédites, à savoir 60 odes (divisées en deux livres) inspirées par le modèle de Jean-Baptiste Rousseau et 19 cantiques. Ces pièces sont précédées d’une introduction sur l’existence de Dieu. Leur auteur, Pierre-Germain Mérat (1742-1825), est le grand-oncle de l’écrivain auxerrois Jules Dubuisson, qui en brosse un étonnant portrait (Hommes et choses. vol. 2. 1897. pp. 96-159) : « Né en 1742 à Auxerre, Pierre-Germain Mérat rejoint Paris pour y étudier la médecine. Son entrée dans la fonction ecclésiastique ne l’empêche pas de continuer de traiter les malades. Il laisse à sa mort deux cahiers de recettes pharmaceutiques, co-écrits avec son frère marchand-apothicaire, qui comptent parmi leurs ingrédients « poudre de crapaud », « fiente de taureau » ou encore « étrons de poule » (pp. 111-113). Membre de l’Académie royale des sciences d’Orléans, Pierre-Germain Mérat leur adresse un mémoire de (al)chimie sur « l’alkali volatil ».
On trouve sur les gardes supérieures un texte intitulé : « Récit abrégé des traitemens qu’ont éprouvés pendant 10 mois, en rade de l’isle d’Aix sur les côtes de Saintonges, les Prêtres condamnés à être déportés à la Guyane. Rapportés par l’un d’eux. ». Rédigé d’une main différente, il s’agit d’une copie partielle d’un récit éponyme paru anonymement vers 1794. Il s’agit du témoignage d’un prêtre insermentaire condamné à l’exil en Guyane. Le manuscrit ([2] ff.) reprend l’avertissement ainsi que les 5 premières pages (sur 24) du volume imprimé.
Jules Dubuisson spécule que Pierre-Germain Mérat aurait pu être un prêtre réfractaire, et qu’il aurait bénéficié de la protection du conventionnel Maure, ami de son frère (p. 108).
PROVENANCE :
- ex-dono (de l’écriture du copiste du Récit abrégé des traitemens) au 4e feuillet : « donné par ce vénérable curé agé de 76 ans à J. V. Goisot clerc tonsuré âgé de 20 ans élève cidevant du séminaire de troyes, actuellement du séminaire d’Auxerre sous l’episcopat de Mgr Marnay (?) - 1817 ». Le manuscrit fut vraisemblablement remis au copiste par Pierre-Germain Mérat,
- « Seminarium Senonense », tampon humide bleu au premier f. Séminaire de Sens.
Un manuscrit des oeuvres de Mérat est conservé à la bibliothèque municipale d’Auxerre. Il se divise en 4 volumes dont le deuxième s’intitule : « Odes et cantiques. » (Sur les psaumes), 280 pp. Il conviendrait d’étudier ses deux volumes pour savoir si leur contenu est identique.
Manque à la coiffe supérieure.
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