Ce site utilise des cookies ou autres technologies similaires uniquement à des fins statistiques. En savoir plus

J'ai compris
Mon panier
user-icon

BONNAIN - De l’Esprit de la Jeunesse Française

BONNAIN - De l’Esprit de la Jeunesse Française
BONNAIN - De l’Esprit de la Jeunesse Française

Conflit des générations sous la Seconde Restauration

BONNAIN (Pierre-Gustave)
De l’Esprit de la Jeunesse Française
Paris, L’Huilier, 1821
In-16° (175 x 115 mm), [3] ff. - 137 pp., cartonnage à la Bradel, dos lisse orné de filets (habillage de l’époque).

Édition originale et unique de cet essai défendant la jeunesse française, accusée sous la seconde Restauration de se placer en « ennemie du bon ordre ». 

D’après Agnès Thiercé, le XIXe siècle marque l’invention du « conflit des générations et de la jeunesse comme force révolutionnaire », incontrôlable et surtout susceptible à la contagion. Le 20 mars 1821, plus spécifiquement, une émeute éclate à Grenoble : plusieurs étudiants de la faculté de droit sont désignés comme agitateurs et, dans un contexte où le gouvernement de Richelieu cède peu à peu à la pression des ultras, Louis XVIII ordonne la suppression de la faculté. 

L’auteur de cet essai, lui-même étudiant en droit, s’élève contre ces mesures répressives, et s’oppose au discours qui construit la jeunesse comme une force anti-patriotique :
« Ne serait-ce pas cet amour décidé de la lumière et de la raison qui attirerait tant d’ennemis à la jeunesse française ? Dans le fait, elle est ennemie du bon ordre, dans le sens que les partisans des privilèges l’entendent. Si elle voulait se prêter au retour de l’ignorance, recevoir des chaînes d’une classe d’hommes, orgueilleux contempteurs des droits de leurs semblables, elle mériterait leurs éloges. » (pp. 8-9) [...] « Le gouvernement, assujetti à une malheureuse influence, agit comme s’il ne devait jamais avoir aucune relation avec la jeunesse. C’est elle, cependant, qui est destinée à remplir un jour les principales fonctions de l’État : elle remplacera un jour ceux qui blâment et censurent hautement ses principes. » (p. 136)

Pierre-Gustave Bonnain (1800-1842), né à Saintes, de Pierre Bonnain et de Marguerite, alias Marie-Thérèse, Luraxe, fut l’époux de Jeanne-Félicité Cadiot et le frère de M. Armand Bonnain, ancien directeur des messageries. Son acte de naissance l’appelle Paul-Auguste ; son acte de décès, Paul-Gustave. Avocat de profession, il fut sous-préfet après 1830. Il publiera Mes regrets ou le Panthéon (1822), De la société et de ses vices principaux (1823) et quelques mémoires juridiques.

PROVENANCE :  Eugène Durand Forgues (1857-1932). « EVG D. FORGVES, Parisiis - 1921 », vignette contrecollée sur le contreplat supérieur. Magistrat colonial en Martinique, en Guadeloupe,  en Indochine et à Madagascar, Eugène Durand Forgues est le fils de l’écrivain Paul-Émile Daurand-Forgues. Il publia Mémoires et relations politiques du baron de Vitrolle (1884), et Lettres inédites de Lamennais à Montalembert (1898), continuation de l’oeuvre de son père. 

2 exemplaires en France : BnF (Tolbiac), Bordeaux. Aucun à l’étranger.

Frottements.

Bibliographie : 
GAVEN, Jean-Christophe. « La suppression de la faculté de droit de Grenoble sous la restauration : Opportunités administratives d’un contrôle politique » In : Les Facultés de droit de province au xixe siècle. Tome 2 : Bilan et perspectives de la recherche [en ligne]. Toulouse : Presses de l’Université Toulouse Capitole, 2011
THIERCÉ, Agnès,.« Révoltes de lycéens, révoltes d’adolescents au xixe siècle », Histoire de l’éducation, 89. 2001. pp. 95-120.

250 €
+ livraison offerte
Satisfait ou Remboursé

Satisfait ou Remboursé

cheque bancairevirement bancairecarte bancaire

Modes de paiement

Membre du Syndicat de la Librairie Ancienne et ModerneMembre de la Ligue Internationale de la Librairie Ancienne
Retour en haut