OSWALD dit GOTTHILF - Considérations sur la création du monde, le mouvement de la Terre, du Soleil, de la Lune et des planètes

OSWALD (Émile, dit GOTTHILF)
Considérations sur la création du monde, le mouvement de la Terre, du Soleil, de la Lune et des planètes, ainsi que sur leur distance et leur grandeur relative, ou études cosmographiques
s. l. n. n., 1913, reprise pour correction du manuscrit par l’auteur en 1917.
(209 x 175 mm), 120 pp. et [9] ff. volants, demi-percaline, tranches à mouchetures rouges (cartonnage de l’époque)

Très curieux traité inédit de cosmographie théologique qui, compte-tenu de la qualité de la calligraphie et de celle des schémas qui agrémentent le texte, laisse présumer qu’il s’agit d’une mise au propre en vue de l’édition.

L’auteur cherche à prouver la plausibilité scientifique des écritures saintes. Il puise ses sources à la fois chez les astronomes et dans la Bible, méthode qu’il justifie comme suit : « Il faut donc s’en tenir là et se ranger à l’avis de Dieu. Par la croyance simple que les choses sont ainsi, on sera débarrassé de beaucoup de difficultés et de tout étonnement. » Aussi lui semble-t-il acquis que le Soleil, créé le quatrième jour, tourne autour de la Terre ; mais d’autres questions épineuses demeurent : quelle distance entre les planètes ? Quelle est leur grandeur relative ? Les anges ont-ils assez de place pour tous résider au ciel ? On sera rassuré d’apprendre qu’ils disposent chacun de 343,95 lieues d’univers.
Le travail d’astronome d’Émile Oswald ne s’arrête pas au calcul des objets célestes : il se fait également astrologue en proposant un « zodiaque chrétien » où les signes deviennent sujet de méditations théologiques :
« La symbolique chrétienne étant étalée brillamment sur le firmament du ciel, il s’agit maintenant de méditer le cercle ecclésiastique de l’année et de trouver la signification des douze signes du zodiaque, illustré chaque année par le soleil. »
On ne peut être qu’impressionné par ce travail titanesque, produit à la fois de l’extase mystique et d’une grande rigueur.

De l’auteur, on ne sait quasiment rien, si ce n’est que d’après une note au contreplat supérieur, il serait de Dornach en Alsace et qu’il naquit en 1847.

Coins frottés et légèrement rognés pour l’un d’entre eux, petit manque à la coiffe de tête, décolorations, frottements